• Gilles Guilleron, Comment les

     219 pages

    Résumé :
    La fraîcheur de l'instantané : le charme d'un haïku vient de sa simplicité. Car en quelques mots prononcés dans une même respiration, voilà une porte qui s'ouvre, un ciel qui s'élargit, l'esprit qui s'apaise, un rire ou une émotion qui jaillit. Gilles Guilleron les appelle modestement ses mots du jour. Dans son recueil, il nous en offre un pour chaque jour d'une année imaginaire : 365 petites perles à lire, à dire, à picorer, à méditer ou, pourquoi pas, à écrire ! Car ce livre va bien au-delà du simple recueil : la petite fabrique vous invite aussi à prendre la plume, pour écrire à votre tour vos propres mots du jour.
    Dans sa marmite, Gilles Guilleron, professeur de lettres, aime faire mijoter des mots. Alchimiste ? Poète ? Cuisinier ? À vous de décider.
    Illustrateur, Boll a deux secrets : l'encre de Chine et son pinceau calligraphique. Ainsi qu'un sens certain de la mise eu scène et du second degré.


    Critique :
    J'ai dû mal à lire des recueils de poésie française alors pourquoi pas essayer la poésie japonaise ? C'est avec le roman L'élégance du hérisson que j'ai découvert les haïkus. J'avais trouvé ça très léger et agréable à dire. En tombant sur ce livre, je n'ai pas pu passer à côté. D'ailleurs la couverture m'a sautée aux yeux : elle est sublime ! Tout les autres dessins sont pareils. C'est un plaisir de tourner les pages pour découvrir la prochaine illustration ! Chapeau bas à l'illustrateur !
    Après une petite explication sur l'origine des haïkus, Guilleron présente ses 365 poèmes, divisés en mois et en saisons. Tous ne m'ont pas plus mais certains m'ont vraiment touché. Je pense qu'il en sera de même pour n'importe qui. Il faut prendre son temps pour les lire et les prononcer à haute voix leur donne une autre dimension, un peu magique.
    On trouve ensuite des conseils et des astuces pour les fabriquer nous même. C'est marrant à essayer et ça peut-être une bonne idée d'activité avec des enfants.
    On y trouve également les haïkus d'auteurs célèbres comme Basho ou Kawahigashi, qui même traduits sont magnifiques.
    De la poésie à découvrir, avec ce recueil-ci ou pas.


    Extrait :

    Le livre posé sur l'étagère
    me cherche
    du regard

    B.


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  • Justine Lévy, Rien de grave

    195 pages

    Résumé :
    Tu t'attendais à quoi ? je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J'ai lancé le cadre par terre, le verre s'est brisé mais comme c'était pas assez j'ai bondi du lit et j'ai déchiré la photo, celle qu'il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu'on ne connaissait pas à notre mariage qu'on est partis avant la fin.
    Il a eu l'air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu'il n'aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c'est le contraire, rien ne me fait plus peur qu'une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu'elle promet, qu'elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c'était la meilleure chose qui puisse m'arriver, qu'il me quitte. Comment j'aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n'existais pas.


    Critique :
    La première chose que je me suis demandée en ayant terminé ce livre c'est : est-ce une autobiographie ? J'ai fouillé un peu sur internet et effectivement c'en est une. J'ai découvert que les personnages de l'histoire faisait même référence à des personnes célèbres ! Je comprends mieux maintenant l'engouement médiatique de ce roman. Si j'avais su cela avant, je pense que j'aurais un peu pris ce livre pour un magazine people, ce qui aurait été bien dommage. Il n'en est rien du tout. Il est au contraire, très naturel et spontané. (Un peu trop parfois sachant maintenant à qui il fait référence !) Mais pour être honnête je n'ai pas tellement aimé cette écriture parlée. En effet Lévy écrit comme elle parle. Une phrase peut faire une page entière, sans pause. Une vraie pipelette cette Lévy ! C'est vrai que cela donne son charme au roman et rend la lecture haletante, mais j'ai toujours l'impression d'avoir loupé quelque chose.
    L'histoire m'a vraiment plu. Il est vraiment à conseillé aux personnes qui viennent de se séparer. Il permet de relativiser. C'est une belle réussite de ce côté-là.
    Pour entendre directement l'auteur en parler vous pouvez aller voir l'interview de son roman de l'émission Tout le monde en parle. Elle le fera mieux que n'importe quel avis que je pourrais écrire.


    La phrase de la fin :
    "Rien de grave."

    B.


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  • 32 pages

    Résumé :
    Voilà pourquoi depuis huit jours il n'y a plus un seul oeuf dans cette basse-cour ! Arrêtez immédiatement les bêtises et allez pondre ! J'en veux trois douzaines pour demain !!!


    Critique :
    Cela faisait un petit moment que je n'avais pas mis à jour la partie album du blog. J'ai donc fait la lecture de ce petit livre illustré. Je ne peux pas dire que j'ai adoré. Il existe des albums destinés uniquement aux enfants et il en fait partie. Lorsqu'on fait la lecture aux plus petits, on s'ennuie parfois avec des histoires qui nous paraissent stupides mais que eux adorent. L'auteur n'a pensé qu'au bonheur de ces derniers oubliant ceux qui doivent la raconter !
    Les dessins sont fait à la manière des enfants, ça déborde un peu. Je n'aime pas tellement mais ça reste en accord avec le reste du livre.
    Un peu dommage donc pour ce bouquin qui ne manquera pourtant pas de plaire aux bambins !

    B.


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  • Amélie Nothomb, Attentat

    205 pages

    Résumé :
    La première fois que je me vis dans un miroir, je ris : je ne croyais pas que c'était moi. À présent, quand je regarde mon reflet, je ris : je sais que c'est moi. Et tant de hideur a quelque chose de drôle. Épiphane Otos serait-il condamné par sa laideur à vivre exclu de la société des hommes et interdit d'amour ? Devenu la star paradoxale d'une agence de top models, Épiphane sera tour à tour martyr et bourreau, ambassadeur de la monstruosité internationale et amoureux de la divine Éthel, une jeune comédienne émue par sa hideur. Sur un thème éternel, l'auteur d'Hygiène de l'assassin et des Catilinaires nous offre un conte cruel et drôle.


    Critique :
    On dirait qu'en ce moment, cela m'est difficile de lire un roman sans y faire référence à un autre ! J'ai tout de suite pensé à Lorsque j'étais une oeuvre d'art de Schmitt. J'ai totalement confondu les personnages principaux de ces oeuvres. Ils ont un physique plus qu'ingrat, le savent et jouent de leur laideur. Dans ce livre-ci, l'amour a une plus place beaucoup plus importante en revanche.
    L'histoire est assez cruelle, mais je n'ai jamais eu pitié de Épiphane. Il est très imbu de lui-même. C'est en fait le cas dans tout les romans de Nothomb que j'ai pu lire. C'est ce qui m'avait énervé lors de ses romans autobiographiques, mais ici ce trait de caractère fait parti du personnage. C'est à cause de cela qu'il va tomber amoureux d'Éthel, par envie de posséder ce qu'il y a de plus beau.
    C'est encore un livre qui me dérange. Je n'y échappe pas avec les romans de cette écrivain ! Mais je dois avouer que j'ai quand même beaucoup plus apprécier ma lecture cette fois-ci. Même si toute cette histoire a un aspect complétement absurde, elle soulève de bonnes questions sur la façon dont on voit les autres.


    La phrase de la fin :
    "Il n'y a pas d'amour impossible."

    B.


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  • Eric-Emmanuel Schmitt, La rêveuse d'Ostende

    310 pages

    Résumé :
    Pour guérir d'une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende, ville endormie face à la mer du Nord. Sa logeuse, la solitaire Anna Van A., va le surprendre en lui racontant l'étrange histoire de sa vie, où se conjuguent l'amour le plus passionné et un érotisme baroque. Superbe mystificatrice ou femme unique ? Cinq histoires où Eric-Emmanuel Schmitt montre le pouvoir de l'imagination dans nos existences. Cinq histoires - La rêveuse d'Ostende, Crime parfait, La guérison, Les mauvaises lectures, La femme au bouquet - suggérant que le rêve est la véritable trame qui constitue l'étoffe de nos jours.


    Critique :
    Les nouvelles n'ont jamais été mon genre de prédilection mais pour le coup je les ai trouvé plutôt originales ! Elles traitent toutes de l'amour et de la mort. Chacune possède une chute à lequelle je ne m'attendais pas.
    La rêveuse d'Ostende est la plus longue et aussi celle qui nous laisse le plus de mystère. On ne cerne pas bien la logeuse. La fin est vraiment géniale. Mais où commence le rêve ?
    Crime parfait m'a laissé perplexe. J'ai eu du mal à comprendre le geste de cette femme. Comment a t-elle pu en arriver là ? L'absurdité de son acte prend tout son sens quand on découvre le secret de son mari. Un peu glauque tout ça.
    La guérison aussi est spéciale. J'ai beaucoup aimé de voir cette femme prend confiance en elle et s'épanouir. On voit qu'il suffit parfois de quelques paroles aimantes pour donner du bonheur à quelqu'un. C'est une jolie leçon ! Même si le dénouement ternie un peu le tout.
    Les mauvaises lectures est sans conteste celle que j'ai le plus aimé ! Ce vieux bonhomme qui refuse de lire des romans parce qu'ils ne représentent pas la réalité est tellement attendrissant ! On a envie de le secouer, de lui dire de ne pas être si borné. Quand finalement il cède à la curiosité et doit absolument connaître la fin de son roman, quelle victoire ! La chute est juste horrible mais extraordinaire ! Vraiment cette petite nouvelle vaut le coup.
    Forcément après ça, La femme au bouquet m'a parut assez fade. Elle est vraiment très courte et il ne se passe au final pas grand chose. Les attentes comme ça qui se terminent par la mort sont déprimantes.
    C'est donc encore un bon point pour cet auteur, que j'apprécie encore plus à chaque lecture !

    B.


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