• Jean Diwo, Les Dames du Faubourg

    693 pages

    Résumé :
    Faubourg Saint-Antoine. Jean Diwo y est né et il raconte le fabuleux roman de cette grande artère parisienne où les chariots de l'Histoire n'ont cessé de rouler. Abbesses de Saint-Antoine-des-Champs, artisans, nobles, bourgeois, tous sont soudés par l'amour du bois, matériau noble et magique.
    Un roman chargé d'amour, de drames et de joies, parce que les hommes et surtout les dames du Faubourg ne sont pas moroses.


    Critique :
    On m'a conseillé ce roman historique et j'en suis ravie. C'est une merveilleuse fresque des travailleurs du bois qui va de Louis XI à la veille de la révolution. Il y a tellement d'informations dans ce roman que c'est impossible de tout enregistrer. C'est assez déconcertant au début d'être confronté à autant d'Histoire mais le récit reprend vite le dessus et on se laisse emporter par les personnages. C'est également difficile de se rappeler de tout les personnages. On suit la descendance du premier compagnon, Jean Cottion, qui arrive à faubourg. Certains sont plus marquants que d'autres, parce qu'ils ont un caractère plus riche ou une vie plus complexe. J'ai eu du mal à voir tout ces protagonistes mourirent, puis remplacés par d'autres. Il ne faut pas trop s'attacher. C'est comme si on suivait la vie de ces familles à travers la fenêtre de leur maison. Diwo réussit vraiment bien a montrer tout les aspects de leur évolution.
    Le roman est très porté sur le bois, les meubles, les ébénistes, etc. Il faut donc aimer le sujet ou bien être curieux pour apprécier un minimum le livre.
    Par ailleurs sous ses airs historiques c'est un roman très engagé ! Diwo défend ardemment les femmes. Tout les abbesses (ou presque) sont des créatures extraordinaires et les femmes en général ont un rôle très important dans le récit. C'est elle qui sont à l'origine de beaucoup de choses, comme Anne d'Autriche par exemple. Un bon point donc !
    On a aussi le droit à une partie sur l'origine des montgolfières avec notamment Pilâtre de Rozier. On trouve aussi un passage sur la création du verre à Paris. C'est un roman bien diversifié en fait.
    Si je devais citer un seul point négatif, se serait sûrement le temps de l'action qui est trop long à mon goût. Retracer 300 ans d'Histoire dans 700 pages est un pari osé. Diwo le réussit pourtant avec brio même si ce premier tome devrait déjà en contenir trois !
    Je conclus que c'est une très belle découverte que je recommande !


    La phrase de la fin :
    "- Le 13 juillet 1789."


    B.


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  • Bram Stoker, Dracula

    397 pages

    Résumé :
    En arrivant dans les Carpates, le clerc de notaire londonien Jonathan Harker est épuisé par son périple. Mais son client et hôte, le comte Dracula, a tout prévu : une chambre lui a été retenue à l'auberge pour la nuit, en attendant de rejoindre le château en calèche. Mais pourquoi les habitants du village se signent-ils avec des mines épouvantées quand Jonathan leur dit où il compte se rendre ? Pourquoi lui fait-on cadeau d'un crucifix et de guirlandes d'ail ? Malgré ces mises en garde, Harker poursuit sa route. Certes, ces montagnes escarpées, ces loups qui hurlent dans le lointain ont de quoi faire frissonner. Mais enfin, tant de superstitions au cœur du XIXe siècle ! Jonathan est un homme raisonnable...


    Critique :
    Quel roman sombre ! La couverture résume bien l'atmosphère du roman. J'ai été un peu déboussolé au début de cette lecture. On est face à un seul personnage qui ne comprend pas tellement ce qui lui arrive. Or c'est à travers son journal qu'on vit l'histoire et on n'est aussi perplexe que lui. C'est certainement la partie la plus terrifiante du roman. C'est seulement ensuite qu'intervient le docteur Van Helsing avec ses explications. Le récit est donc uniquement composé de lettres, de parties de journaux intimes, mais qui ne s'emboitent pas parfaitement. On est un peu perdu parfois face à ces informations qui viennent de partout mais qu'on n'arrive pas à assembler. Il faut donc d'abord se mettre dans l'ambiance pour apprécier ensuite pleinement cette histoire fantastique !
    Je ne m'attendais pas à une histoire aussi noire et des personnages aussi torturés. C'est difficile de se rappeler d'un passage joyeux... Ce n'est pas un livre qui empêche de dormir la nuit, mais pendant toute ma lecture, j'ai ressenti ce petit sentiment d'angoisse permanent que transmettent les personnages. La méthode pour se débarrasser de Dracula et de ses sbires est horrible. Le texte rend ça tellement vivant que certains passages deviennent franchement abominables. En tout cas pour les amateurs de vampires, ce livre est une mine d'or d'informations.
    Je n'ai qu'un seul regret, c'est que j'ai trouvé la fin assez rapide par rapport au reste. On a le droit à de longs passages de description, de séances d'hypnoses, de réunions mais le dénouement se fait en quelques pages et on reste un peu insatisfait. Je reste cependant très contente de cette lecture qui m'a fait découvrir un peu plus l'univers des vampires.


    La phrase de la fin :
    "Plus tard, il comprendra que plusieurs hommes l’ont aimée au point d’oser, pour son salut, ce qu’ils n’auraient jamais osé autrement."

    B.


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  • Stephen King, La ligne verte

    509 pages

    Résumé :
    "Ça s'est passé en 1932, quand le pénitencier de l'État se trouvait encore à Cold Mountain. Naturellement, la chaise électrique était là. Ils en blaguaient de la chaise, les détenus, mais comme on blague des choses qui font peur et auxquelles on ne peut échapper. Ils la surnommaient Miss Cent Mille Volts, la Veuve Courant, la Rôtisseuse."

    Dans le bloc des condamnés à mort, au bout d'un long couloir que les prisonniers appellent la ligne verte, la chaise électrique attend John Caffey. Le meurtrier des petites jumelles Detterick, jadis découvert en larmes devant leurs cadavres ensanglantés.
    Paul Edgecombe, le gardien-chef, l'accueille comme les autres, sans état d'âme. Pourtant, quelque chose se trame... L'air est étouffant, la tension à son comble. Un rouage va lâcher, mais pourquoi ? Les provocations sadiques d'un maton dérangé, la présence d'une souris un peu trop curieuse, l'arrivée d'un autre condamné ?
    Aux frontières du roman noir et du fantastique, ce récit est avant tout une brillante réflexion sur l'exécution capitale.


    Critique :
    J'avais déjà vu plusieurs fois le film avant de commencer cette lecture. Cette adaptation était un total coup de coeur. Quand je suis tombée sur le roman, je n'ai pas hésité pour le prendre, même si on est souvent déçu en comparant film et livre. Pour le coup, c'est exactement la même chose dans le roman donc pas de déception possible. Enfin pas exactement... On a dans le roman le droit a une autre trame derrière l'histoire de la ligne verte. Voilà pourquoi ça vaut le coup de connaître l'oeuvre originale ! Je laisse un peu de suspens en ne disant rien sur cette histoire parallèle pour ceux qui seraient tentés !
    Je connaissais déjà les personnages et avais donc déjà un a priori sur eux avant de démarrer ma lecture. Mes avis sont restés les mêmes. King a créé des personnages fabuleux comme des personnages de la pire espèce. Ils sont tellement vivants qu'on a l'impression qu'ils existent, là, quelque part.
    Dire que j'ai adoré cette histoire serait un peu déplacé vu le sujet mais King l'aborde vraiment avec talent. Il joue entre le réel et l'imaginaire. Il fait un magnifique plaidoyer contre la peine de mort. Le rythme nous tient en haleine jusqu'au bout. On retrouve toujours ce petit côté frisson qu'a l'écriture de King.
    Il faut aussi savoir qu'à la base King a publié ce récit sous forme de feuilleton. On peut imaginé qu'il a commencé à écrire sans savoir comment cela se terminerait. Au cours de cette lecture, tout peut donc arriver !


    La phrase de la fin :
    "Mais parfois, ô Dieu, que la ligne verte est longue !"

    B.

     


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  • Ernest Hemingway, Le Vieil Homme et la Mer

    156 pages

    Résumé :
    La mer abrite des millions de poissons, mais le vieux pêcheur n'a rien pris depuis quatre-vingt-cinq jours. Elle s'étend à l'infini, les côtes cubaines s'éloignent inexorablement, et pourtant, il s'agit d'un roman de l'enfermement. Le Vieil Homme et la mer, durant trois jours entiers, se retrouvent face à face. Rare élément féminin dans ce récit qui oppose deux volontés viriles et où la douceur maternelle provient d'un gamin, la mer est le lieu du lien. Lien entre le vieil homme et l'espadon, entre le pêcheur et la vie, lien entre le retour et le départ, l'eau est un lieu de séjour transitoire entre la vie et la mort. A peine un purgatoire, car l'on imagine mal cet homme à l'âme sublime avoir commis aucun péché, la mer fait surgir en lui des sentiments d'amour profond, de respect pour la vie, mais aussi de manque et de lassitude. Les expressions reviennent sans cesse, les images sont récurrentes et la voix parle à l'esprit dont elle émane. Les poissons volent, comme mus par la tension incessante de l'esprit, qui ne tient plus qu'à un fil ténu, corde de ligne bandée jusqu'à la limite. Dans cet univers de répétition, le langage irisé de reflets d'argent semble naître d'un pathétique besoin d'émancipation.


    Critique :
    Je m'excuse pour ce retard dans la rédaction de mes avis ! Je consacre plus de temps à mes lectures qu'à ce blog en ce moment et les mises à jours s'en font sentir.

    J'ai lu rapidement Le Vieil Homme et la Mer. Après en avoir entendu tellement d'éloges je ne pouvais que le dévorer. C'est le merveilleux combat d'un homme et d'un poisson, chacun se battant pour sauver sa peau. C'est aussi une histoire d'amitié entre un gamin et son vieux. Cette histoire est vraiment douce. L'écriture d'Hemingway nous fait ressentir le léger clapot contre la coque du bateau, la brise dans les cheveux et le sel sur les lèvres ! Mais elle est également impitoyable : ni l'espadon, ni notre vieux ne laissera une seule seconde de répit à l'autre pour s'en sortir ! On reste suspendu aux pages pour connaître le prochain tournant de ce combat. Tout au long de cette bataille, le vieux reste seul et attend désespérement de l'aide, qui ne viendra d'ailleurs jamais. Il se parle alors à lui-même pour ne pas tomber dans la démence et nous confie par la même ses pensées.
    Au final de ce duel, est-ce que le vainqueur a vraiment gagner ? Je me suis tout de suite posée la question et pour être honnête je ne trouve pas. C'est une bien piètre victoire. Il se fait voler son trophée parce qu'il est bien incapable de le défendre, ayant utilisé toute son énergie à combattre son adversaire. Heureusement qu'il reste le gamin...
    Ce dénouement fait de ce livre une oeuvre qui mérite largement sa renommée. Un classique que tout le monde recommande mais qu'il faut vraiment avoir lu. C'est un merveilleux bouquin à lire le soir avant de s'endormir !


    La phrase de la fin :
    "Le vieux rêvait de lions."

    B.


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  • Shakespeare, Roméo et Juliette

    252 pages

    Résumé :
    Dans la Vérone de la Renaissance, Roméo s'éprend de Juliette. Mais les jeunes gens appartiennent à deux familles ennemies depuis toujours, les Montaigu et les Capulet. Pour avoir préféré l'amour à la haine, les deux amants connaîtront un destin tragique.


    Critique :
    Je n'ai pas besoin de présenter cette histoire et ses personnages, tout le monde connait. Je n'avais jamais lu en entier cette pièce de théatre et pourtant c'était tout comme. On connait même certaines phrases par coeur à force de les entendre. C'est impressionant de voir que Roméo et Juliette à traverser les siècles et que ce livre ne s'est pas démodé d'un pouce ! Sa première parution date quand même de 1597. Il est devenu un classique de chez classique. Bref un incontournable dont je ne crois pas avoir besoin de vanter l'éloge pendant des pages et des pages pour comprendre qu'il faut le lire un jour ou l'autre.
    Le seul fait qui m'a marqué pendant cette lecture est que Roméo change rapidement de bien-aimé ! Je l'avais oublié mais au début de la pièce, il est fou amoureux d'une autre. Sa crédibilité en prend un coup, mais on peut mettre ça sur le compte de la fougue de la jeunesse.
    Le mieux est encore d'en jouer la pièce, moment magique assuré !


    La phrase de la fin :
    "Car jamais aventure ne fut plus douloureuse que celle de Juliette et de son Roméo."

    B.



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