• Dewey Gram, Un monde parfait

    223 pages

    Résumé :
    Octobre 1963. Le Texas prépare l'arrivée du Président Kennedy en grande pompe. Tout est minutieusement programmé, et soudain c'est la catastrophe ! Une évasion retentissante avec prise d'otage vient défrayer la chronique. L'otage : un enfant de 8 ans !
    A bord d'une vieille Ford, Butch Haynes, le fugitif, et Philip Ferry, son otage, vont se ruer du sud au nord de l'Etat, direction l'Alaska. Un long voyage au cours duquel se tissent d'étranges liens de respect et d'amitié entre le criminel endurci et le gamin...
    Le chef des Rangers, Red Garnett, un tireur d'élite du FBI, et une criminologue se lancent à leurs trousses. Une poursuite d'autant plus impitoyable que Red et Butch ont un vieux compte à régler.

    Critique :
    Il me faisait très envie depuis quelques temps et j’attendais avec impatience de pouvoir le commencer. Finalement, comme souvent lorsqu’on s’attend à quelque chose d’exceptionnel, j’ai été plutôt déçu.

    L’histoire est pourtant très intrigante : deux prisonniers prennent la fuite et kidnappent un enfant. Entre un des ravisseur et le jeune garçon s’installe une complicité et même une belle amitié. L’homme protège le gamin et lui accorde tout les privilèges auquel il n’avait jamais eu le droit étant donné que sa mère lui interdisait tout à cause de ses convictions. C’est donc l’évolution des personnages, la façon dont leur rencontre va les faire grandir tout les deux de manière différente, qui est intéressante. Le policier est également relié à un des prisonnier et son enquête va chambouler des souvenirs.

    Le décor est très agréable, les Etats-Unis durant les années soixante. Il y a de grands espaces, du vent et de la chaleur ! Rien de mieux quand on est calé au fond de son canapé pour s’évader !
    La fin est assez banale, et c’est peut-être ça au fond qui m’a déçu. J’aurais voulu en savoir plus sur l’après, comment le gamin va se construire après une telle expérience ? On reste avec un petit goût d’inachevé sur la langue.

    Je ne crois pas avoir déjà vu le film mais je vais tâcher de le trouver. J’en ferai une petite critique que je rajouterai alors.

    La phrase de la fin :
    "Sally l'observa quelques secondes de plus puis s'appuya contre la voiture à ses côtés et suivit son regard porté vers l'hélicoptère qui survolait le champ de bataille, les bouquets de peupliers, les chênes avant de disparaître au loin."

    B.


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  • Scott Westerfeld, Midnighters (T1 à T3)


    Résumé :
    Des choses étranges se produisent à minuit dans la petite ville de Bixby, Oklahoma.  Le temps s'arrête.  Plus personne ne bouge...
    Pendant une heure secrète, à minuit, la ville appartient aux créatures sombres de la nuit.  Seul un petit groupe d'adolescents connaît l'existence de cette heure bleue.  Eux seuls peuvent bouger librement à minuit.
    Ils se sont donné le nom de Midnighters...


    Critique :
    J'ai entendu parler de cet auteur avec la série Uglies, que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire d'ailleurs. Le résumé et les couvertures me plaisaient assez et je me suis donc lancée dans Mignighters.

    Effectivement c'est une bonne histoire. C'est plutôt original, avec un brin de fantastique comme j'aime. Et pourtant je n'ai pas adoré le style de l'auteur. Je ne sais pas si c'est la traduction qui n'est pas bien faite ou l'écriture de Westerfeld en elle-même, mais c'est écrit avec une plume enfantine. Ce n'est vraiment pas le genre de bouquins qu'on lit pour le plaisir des belles phrases...
    Les personnages ne sont pas extraordinaires non plus. Ils sont un peu stéréotypés et les relations entre-eux sont assez simplistes. Il n'y a que Dess que j'appréciait vraiment. Cependant on s'y attache malgré tout et les suivre à travers l'heure secrète est bien sympathique !
    Les trois tomes se déroulent sur quelques mois seulement, j'ai trouvé ça un peu court. Du coup tout se déroule très vite. Il y a beaucoup d'action en revanche, ce qui est plutôt un bon point. On a pas le temps de s'ennuyer.

    En écrivant cet avis je me rends compte que je cite surtout des aspects négatifs alors qu'au final j'ai vraiment apprécié cette trilogie. Ca reste une lecture très prenante qu'on a du mal à lâcher mais qu'on oublie assez facilement aussi je pense.

    B.


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  • Stephenie Meyer & Meb Cabot & Lauren Myracle & Kim Harrison & Michele Jaffe, Nuits d'enfer au Paradis

    358 pages

    Résumé :
    Quelle fille n'a jamais rêvé d'être la reine du bal de fin d'année ? Une robe vaporeuse, un cavalier élégant et amoureux, une musique entêtante...
    Les histoires de ce recueil réunissent des héroïnes qui ont tout pour accéder au podium. Malheureusement, c'est sans compter sur les vampires, démons et autres morts-vivants qui s'invitent à la fête...
    Alors, prêtes à danser avec le Diable ?


    Critique :
    Je le voyais partout sur les blogs il y a quelques temps et à chaque fois les critiques étaient mauvaises voire très mauvaises. Quand je l'ai vu à la bibliothèque je me suis quand même décidée à le prendre parce que j'aime me faire mon propre avis.

    Finalement je m'attendais à bien pire ! Je ne suis pas trop fan de nouvelles, et celles-ci ne font pas exception. Elles partaient toutes d'une bonne idée de départ mais ensuite c'est mal développé et trop court. Certaines mériteraient de faire un roman entier et pas quelques pages. Les personnages ne sont pas très recherchés en revanche. Ce sont toujours des jeunes filles sans réelle personnalité qui tombent amoureuses au premier regard... Un peu rébarbatif.

    Dans l'ensemble je suis plutôt agréablement surprise parce que je m'attendais vraiment à m'ennuyer avec ce livre, et pas du tout. Ca manque de profondeur, d'action et de longueur mais ça se lit !

    B.


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  • Daniel Pennac, Chagrin d'école

    305 pages

    Résumé :
    - Un livre de plus sur l'école, alors ?
    - Non, pas sur l'école ! Sur le cancre. Sur la douleur de ne pas comprendre et ses effets collatéraux sur les parents et les professeurs.


    Critique :
    Je n'avais jamais lu de livre de Pennac. J'aurais préféré commencé par Comme un roman mais je suis tombée sur celui-ci, se sera pour la prochaine fois !

    Je n'ai pas été déçu pour autant. C'est un bouquin super drôle et touchant aussi d'une certaine manière. Je ne connais pas vraiment ce point de vue du cancre, j'en ai jamais été un, mais justement c'est surprenant de se mettre à cette place ! On voit que ce ne sont pas juste des perturbateurs mais des élèves en difficulté qui ne trouvent pas leur place sur les bancs de l'école.
    Pennac raconte aussi quelques petites anecdotes de quand il était professeur. C'est très marrant et très instructif aussi j'imagine pour un autre professeur. Il parle aussi beaucoup des parents et des différentes façons qu'ils ont de faire face à la situation.

    C'est donc un roman qui m'a bien plu et bien fait rire. A conseiller !


    La phrase de la fin :
    "Une hirondelle assommée est une hirondelle à ranimer, point final."

    B.


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  • Emmanuel Carrère, L'Adversaire

    222 pages

    Résumé :
    Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L'enquête a révélé qu'il n'était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu'il n'était rien d'autre. Il mentait depuis dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien. Près d'être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Je suis entré en relation avec lui, j'ai assisté à son procès. J'ai essayé de raconter précisément, jour après jour, cette vie de solitude, d'imposture et d'absence. D'imaginer ce qui tournait dans sa tête au long des heures vides, sans projet ni témoin, qu'il était supposé passer à son travail et passait en réalité sur des parkings d'autoroute ou dans les forêts du jura. De comprendre, enfin, ce qui dans une expérience humaine aussi extrême m'a touché de si près et touche, je crois, chacun d'entre nous.


    Critique :
    J'ai découvert Emmanuel Carrère lors du match littéraire de la rentrée 2011 du site PriceMinister. J'ai appris qu'un de ses plus grand succès est L'Adversaire et depuis je voulais le lire.
    J'ai d'abord eu l'occasion de voir le film, très poignant ! Il est un peu long par moment mais à la fin on en ressort secoué.
    Le livre donne un peu le même effet mais il est plus compatissant envers Jean-Claude Romand.
    C'est vrai qu'on se demande comment sa famille, ses amis, même un inconnu rencontré au coin d'une rue n'ont pas su se rendre compte des mensonges mais surtout du vide de cet homme. Ca laisse bouche bée...
    Carrère tente d'expliquer pourquoi et comment il en est arrivé là. D'où est parti le premier mensonge et comment les autres ont suivi. C'est un cercle infernal et plus Jean-Claude Romand s'y enfonce, plus il lui est impossible de s'y échapper.
    Carrère a mener une véritable enquête pour écrire ce livre et il nous montre chaque étape de son parcours pour savoir ce qui s'est réellement passé. Il nous dit ses difficultés, ses peurs et son incompréhension. Il va prendre contact avec Romand et échanger plusieurs courriers.
    Pourquoi cet homme a finalement un jour craqué et détruit toute sa famille ? Même en ayant lu ce livre qui apporte quelques réponses, on reste dans un état de stupéfaction.
    C'est une histoire vraiment étonnante et dramatique, et Carrère a réussit le pari d'en faire un livre très humain.


    La phrase de la fin :
    "J'ai pensé qu'écrire cette histoire ne pouvait être qu'un crime ou une prière."

    B.


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