• Eric-Emmanuel Schmitt, Théâtre

    256 pages

    La Nuit de Valognes
    Par une nuit orageuse, quatre femmes se retrouvent dans le château de La duchesse de Vaubricourt. Don Juan, qui les a bafouées autrefois, sera jugé et devra réparer ses torts en épousant Angélique, filleule de la duchesse. À la surprise générale, le séducteur mythique  accepte ! Éric-Emmanuel Schmitt revisite le célèbre mythe de Don Juan. Reprenant d'anciens traits empruntés à d'autres auteurs, en particulier à Molière, il donne à voir un processus de réécriture et projette son héros dans une situation nouvelle qui renvoie à une quête de spiritualité moderne. Il sera intéressant d'étudier, dans cette pièce, l'argumentation à travers les scènes de procès ainsi que les moyens dramaturgiques que l'auteur utilise pour faire surgir de nouvelles significations.

    Le Visiteur
    Vienne 1938 : les nazis ont envahi l'Autriche et persécutent les juifs. Par optimisme, Sigmund Freud ne veut pas encore partir ; mais en ce soir d'avril, la Gestapo emmène Anna, sa fille, pour l'interroger. Freud, désespéré, reçoit alors une étrange visite. Un homme en frac, dandy léger, cynique, entre par la fenêtre et tient d'incroyables discours... Qui est-il ? Un fou ? Un magicien ? Un rêve de Freud ? Une projection de son inconscient ? Ou bien est-il vraiment celui qu'il prétend être : Dieu lui-même ?
    Comme Freud, chacun décidera, en cette nuit folle et grave, qui est le Visiteur...

    Le Bâillon
    Monologue de David, un jeune homosexuel qui, depuis l'au-delà, raconte le déroulement de sa vie jusqu'au moment où il mourut du SIDA.

    L'Ecole du diable
    Aux enfers, en cette fin de XXe siècle, le diable déprime. Il est lassé de faire le mal toujours de la même façon. Trois de ses lieutenants lui soumettent chacun une solution: trois adorables bébés à envoyer sur Terre, des démons nommés idéalisme, pragmatisme et psychologisme.
    Elle fut jouée pour une soirée spéciale de l'organisation non gouvernementale Amnesty International.


    Mon avis ne change pas de d'habitude : j'adore les livres d'Eric-Emmanuel Schmitt. Il pose à chaque fois de bonnes questions, celles qui font réfléchir. On sort enrichi de ses lectures. En plus on passe un moment agréable car il a une si jolie écriture, si fluide et douce ! J'ai toujours un sentiment d'apaisement que se soit avec ses romans, ses pièces ou ses nouvelles. Hé oui il y a des personnes comme ça qui réussissent tout ce qu'elles touchent !
    L'action est bien rythmée, les personnages humains et les décors vivants. Bref je ne taris pas d'éloge pour cet auteur !
    Le seul bémol qui apparait au fur et à mesure que je lis ses oeuvres c'est que les mêmes sujets reviennent tout le temps. Je suis de nouveau en train de lire un de ses romans et rebelote il nous parle de Dieu, de religion, de tolérance, d'amour différent... Je commence à avoir la sensation de tourner en rond !

    Pour parler plus précisément des pièces de ce recueil, mis à part L'école du diable qui ne m'a que moyennement inspiré, les autres m'ont sans surprise énormément plu. C'est très recherché.
    Je me dis qu'aller voir une de ces pièces au théâtre me plairait beaucoup ! Je vais garder un oeil ouvert pour voir s'ils n'en passeraient pas près de chez moi !

    B.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires