• 240 pages

    Résumé :
    Ce livre rassemble une partie des milliers d'anecdotes que j'ai vécues durant plus de vingt ans comme sapeur-pompier volontaire. Ces tranches de vie, toutes rigoureusement authentiques, sont en fait le miroir de notre société. On y rit, on y pleure, on y côtoie le pire comme le meilleur... Le meilleur se déguste, se savoure. Quant au pire, celui auquel nous, pompiers, sommes malheureusement souvent confrontés, il peut être tellement insupportable que seul l'humour nous permet d'y survivre psychologiquement. Ce livre a été écrit en hommage aux 250 000 sapeurs-pompiers de France (dont 80% de volontaires) qui veillent sur notre sécurité 24 heures sur 24, 365 jours par an. Puissent ces historiettes contribuer un peu à une meilleure reconnaissance par notre société de nos soldats du feu.


    Critique :
    Découvrir le quotidien d'un pompier m'a intrigué à la vue du titre de ce livre. C'est un métier qui m'impressionne tant par le courage que le don de soi qu'il demande. J'espèrais en savoir en peu plus en lisant ces anectodes.

    Effectivement Patrice Romain nous livre tout les détails, les drôles comme les moins drôles. Il nous raconte l'ambiance au sein d'une caserne, les mauvaises blagues qui coûtent parfois chères, les réussites, les échecs...

    J'ai trouvé ça trop pesant à lire par moment. Je n'avais même plus envie de continuer. Soit les histoires sont trop lourdes à porter, soit il faut faire parti du cercle privé des pompiers pour adhérer à l'humour... C'est aussi le format qui a joué sur cette impression. Je ne pense pas que j'aurais perçu ces histoires de la même façon si elles avaient été écrites dans un roman autobiographique.
    240 pages d'anectodes de quelques lignes c'est bien trop long. J'avais la sensation de prendre ma dose de douleur à chaque fois que j'ouvrais le bouquin !

    (Je précise que le ton n'est pas dramatique ! Au contraire l'auteur reste positif et enjoué tout du long. Mon avis reflète le sentiment qu'il me reste quelques semaines après avoir fermé la dernière page.)

    Cependant je ne regrette pas de l'avoir terminé. J'ai certainement une approche plus complète du métier de pompier mais je lirai une autobiographie si j'en ai un jour l'occasion.

    B.


    votre commentaire
  • Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements

    174 pages

    Résumé :
    En 1990, au Japon, Amélie est engagée comme interprète chez Yumimoto, une entreprise d'import-export. Elle pense que son rêve de vivre comme une Japonaise va pouvoir se réaliser. Mais, très vite, elle sent bien que la réalité du système Yumimoto obéit à d'autres lois que celles de son désir.


    Critique :
    Un très bon roman de Nothomb ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas pensé ça d'un livre de cette auteur mais celui-ci est réussi.
    Elle parle bien évidemment encore que d'elle-même. Cette autobiographie sur sa vie professionnelle au Japon est très instructive. Elle nous explique tout le fonctionnement de la société pour laquelle elle travaille : la hiérarchie, les tâches, le pouvoir... Et pour une fois je compatis au sort qu'elle a subit, ça n'a pas du être facile tout les jours. Nothomb ne se plaint pas vraiment dans son roman, elle raconte son histoire de façon détachée et j'ai trouvé ça agréable et surprenant de sa part.

    Il se lit rapidement car on y prend goût. Les mots sont bien choisis et piquent notre curiosité. Un bouquin que je recommande ! (Et c'est la première autobiographie de Nothomb que j'apprécie vraiment...)


    La phrase de la fin :
    "Mais il comportait un détail qui me ravit au plus haut point : il était écrit en japonais."

    B.


    votre commentaire
  • Eric-Emmanuel Schmitt, Les deux messieurs de Bruxelles # Odette tout le monde et autres nouvelles

    220 pages                                                 212 pages


    Les deux messieurs de Bruxelles
    Un recueil de cinq nouvelles sur le mystère des sentiments inavoués. Souvent, l’architecture d’une vie est composée de passions invisibles, qui ne se diront jamais, que personne ne devinera, inaccessibles parfois même à celui qui les éprouve. Et pourtant, quoiqu’obscurs, ces sentiments sont réels ; mieux, ils construisent la réalité d'un destin.
    Avec délicatesse, Eric-Emmanuel Schmitt dévoile les secrets de plusieurs âmes. Une femme entretenue et gâtée par deux hommes qu’elle ne connaît pas. Un héros qui se tue à la mort de son chien. Une mère généreuse qui se met à haïr un enfant. Un couple dont le bonheur repose sur un meurtre. Un mari qui rappelle constamment sa nouvelle femme au respect de l’époux précédent.

    Quelle surprise : j'ai dévoré ces petites nouvelles ! Surtout par rapport à ma dernière critique (cf. Théâtre) j'ai enfin vu un renouvellement chez Schmitt. On retrouve bien évidemment la patte de l'auteur, cette touche qui en fait un de mes auteurs fétiches !
    Bref je ne vais pas m'étendre sur quinze pages : à lire !

     

    Odette tout le monde et autres nouvelles
    La vie a tout offert à l'écrivain Balthazar Balsan et rien à Odette Toulemonde. Pourtant, c'est elle qui est heureuse. Lui pas. Leur rencontre fortuite va bouleverser leur existence. Huit récits, huit femmes, huit histoires d'amour. De la petite vendeuse à la milliardaire implacable, de la trentenaire désabusée à une mystérieuse princesse aux pieds nus en passant par des maris ambigus, des amants lâches et des mères en mal de filles, c'est une galerie de personnages inoubliables qu'Eric- Emmanuel Schmitt poursuit avec tendresse dans leur quête du bonheur.

    Peut-être le recueil le plus connu de Schmitt depuis qu'une des nouvelles a été adapté à l'écran : Odette tout le monde. Je n'ai que des bons points à citer encore une fois : bien écrit, juste ce qu'il faut d'humour, rapide et facile à lire, personnages attachants...
    Ce recueil est centré sur les femmes. A chaque nouvelle on rencontre une nouvelle femme, unique et avec sa propre histoire d'amour.
    A lire également !

    B.


    votre commentaire
  • Cormac McCarthy, La route

    244 pages

    Résumé :
    L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l’humanité. Survivront-ils ?


    Critique :
    J'ai d'abord vu le film avant d'avoir l'occasion de parcourir le livre. Les deux m'ont profondément remué.

    L'ambiance est noire, faite de cendre et de mort. Elle m'a pesée tout au long du roman. J'avais envie de me débarasser de cette profonde sensation de tristesse. Aucun optimisme n'en ressort, si ce n'est à la fin mais il faut vraiment avoir envie d'y croire !

    Les personnages sont tristes, complétements détruits. Il ne reste plus grand chose d'eux, qu'une part humaine qui veut rester en vie coûte que coûte. C'est en grande partie pour ça que j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman : on suit l'histoire de fantômes qui errent dans un univers en noir et blanc. En même temps c'est aussi ce qui le rend intéressant et différent.

    Je vous conseille de le lire. C'est une bonne vision d'un monde apocalyptique et en plus c'est très bien écrit puisqu'on s'y croit ! Qu'on n'aime ou qu'on n'aime pas cette lecture va forcément vous enrichir.


    La phrase de la fin :
    "Dans les vals profonds qu'elles habitaient toutes les choses étaient plus anciennes que l'homme et leur murmure était de mystère."

    B.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires