• Christine Devars, Le piano désaccordé

    170 pages

    Résumé :
    A vingt ans, Elodie est insouciante comme sa mère, pianiste réputée pour son talent et sa fantaisie. La maladie d'Alzheimer va faire une entrée grimaçante dans leur existence. Une grimace parfois odieuse, souvent comique, toujours attachante. Mais Elodie n'a pas dit son dernier mot. A grand renfort de torpilles d'imagination et de rafales d'amour, avec " cette bonne vieille rage qui vous rend invincible et vous défend de craquer ", la jeune fille nargue le mal qui atteint sa mère. Bientôt déboule Rosita, Cap-Verdienne ahurissante, dame de compagnie bourrée de malice et d'humanité. Avec Boris, le brillant chef d'orchestre, qui n'arrive à dire " je t'aime " qu'à sa baguette mais sera toujours là pour " sa " pianiste, ils forment un étrange quatuor où les interprètes réinventent à leur façon la partition du bonheur. Un livre généreux, bouleversant et tendre.


    Critique :
    J'adore parcourir les allées de la bibliothèque, m'arrêter au hasard et choisir le premier roman qui me tombe sous la main. Ma rencontre avec le roman de Devars s'est déroulé comme ça.

    J'ai été très touché par ce court roman. J'ai la chance de n'avoir aucun de mes proches qui est touché par cette maladie mais ce n'est pas pour autant que je n'ai pas conscience du mal que l'alzheimer peut faire.

    Elodie est courageuse, téméraire et pleine d'amour pour sa mère. Leur relation est vraiment extraordinaire. Ce n'est pas possible de ne pas être ému par leur complicité malgré la maladie et les difficultés qu'elle engendre. Rosita est également un personnage bourré de tendresse et admirable.

    La peur qu'Elodie ou Rosita peuvent avoir de la maladie ne se traduit pas par un rejet mais au contraire par encore plus d'amour pour la mère. Elles refusent de baisser les bras. C'est un beau combat, surtout quand on sait que la fin est inévitable. C'est l'histoire du roman : comment rendre quelqu'un le plus heureux possible en un temps minimum ?

    Très belle histoire de vie...

    B.


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  • Bernard Clavel, Harricana

    194 pages                                                    298 pages

    Résumé :
    Nul mieux que Bernard Clavel ne sait communiquer les grands mouvements de la nature, ses splendeurs et ses secrets. Nul mieux que lui n'exprime les émotions des âmes simples. Ses personnages nous bouleversent à force de tendresse et de générosité.
    Bernard Clavel sait faire parler les coeurs. Il semblait né pour nous conter ce Grand Nord où la vie de chaque jour est encore une aventure, où l'histoire de chaque famille est une vraie saga, ce pays qui renouvelle totalement son inspiration.


    Critique :
    Quelle saga magnifique ! Clavel décrit comme personne les grands paysages du nord Canadien. Ce ne sont que des mots et pourtant les décors sont à couper le souffle. J'ai adoré être plongé dans cet univers glacial, inattendu et inexploré. L'auteur a effectué un gros travail de recherche sur la conquête du nord et c'est ce que je trouve très intéressant. On découvre la vision d'une famille ayant tout quitté pour s'installer sur ces nouvelles contrées dans Harricana et la vision de chercheurs d'or pensant devenir riche dans l'Or de la terre.

    Les tomes peuvent se lire indépendamment et se valent de par leur qualité. C'est deux histoires qui traitent de deux sujets différents mais avec la même sensibilité et la même beauté.
    Les personnages sont tellement courageux et passent par des épreuves si difficiles. Impossible de ne pas s'y attacher !

    Il y a quelques passages un peu long avec des grosses descriptions et un manque d'action. L'auteur précise avec moult détails le contexte et ça peut manquer de dynamisme... Mais encore que les récits sont plein de rebondissements !

    Le reste de la saga me regarde sagement depuis ma bibliothèque et il me tarde de les dévorer !

    B.


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  • René Barjavel, Les chemins de Katmandou

    374 pages

    Résumé :
    De tous les coins de la terre, des garçons et des filles se mettent en marche vers Katmandou, la ville qui dresse ses deux mille temples au pied de l'Himalaya, à la frontière du Tibet. Que vont-ils y chercher ? L'illusion d'un Dieu plus proche ? La liberté de vivre comme ils veulent et de fumer
    " l'herbe " sans crainte de la police ? Pour la plupart d'entre eux c'est un voyage vers leur propre destruction... Jane et Olivier ont pris chacun un des " chemins " de Katmandou, peut-être parce qu'ils avaient été blessés dans leurs rapports avec leurs parents. Ces chemins commencent parmi nous et sans que vous vous en doutiez, l'un d'eux commence peut-être chez vous !


    Critique :
    Et bien dis donc ! Quel roman ! Je commence à cerner le style de Barjavel...

    Je voulais lire ce roman depuis longtemps. Le sujet m'intéressait beaucoup. Les hippies ont un mode de vie qui m'intrigue : le refus de vivre dans une société de consommation, prendre son temps, toujours rechercher plus de liberté... Je pensais lire un roman qui allait promouvoir cette façon de pensée. Je vous arrête tout de suite si vous pensez comme moi ! On se prend une énorme claque...

    Le roman démarre sur les barricades de mai 68. L'ambiance est aux manifestations, à la rebellion. On commence à suivre plusieurs personnages qui vont se croiser par la suite. Ils ont tous eu une vie difficile et vécu des évènements marquants. Dès le début on se prend de pitié pour eux.
    Par la suite ils vont tous se retrouver à Katmandou mais pour des raisons différentes.
    Olivier et Jane vont se rencontrer et tomber amoureux seulement ce ne sera pas une jolie histoire à l'eau de rose... Tout est tragique !

    Les personnages ont beaucoup de défauts et Barjavel les met en valeur. Olivier est impulsif (il a tué ou blessé pas mal de personnes quand même...) et Jane est une accro. L'auteur nous montre la spirale de la drogue et comment elle peut détruire non seulement ceux qui la consomme mais également ceux qui côtoient ces personnes ! Ca m'a mise mal à l'aise et je ne parle même pas de la fin qui m'a scotchée de dégout.

    Pour autant j'ai aimé ce roman. Le style de Barjavel me plait énormément et l'histoire, malgré son pessimisme, m'a conquise.

    Je relirai un Barjavel très prochainement !

     B.


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  • Thomas Day, Du sel sous les paupières

    304 pages

    Résumé :
    Saint-Malo, 1922. Sous la brume de guerre qui recouvre l’Europe depuis la fin de la Grande Guerre, Judicaël, seize ans, tente de gagner sa vie en vendant des illustrés. Mais, pour survivre et subvenir aux besoins de son grand-père, il lui arrive de franchir légèrement les bornes de la légalité. Jusqu’au jour où il rencontre la belle Mädchen. Et lorsque celle-ci disparaîtra, Judicaël fera tout pour la retrouver, en espérant qu’elle n’ait pas croisé la route d’un énigmatique tueur d’enfants surnommé le Rémouleur. Thomas Day livre avec Du sel sous les paupières une fresque mêlant uchronie, steampunk et fantasy mythologique. Une bouleversante histoire d’amour et d’amitié, un conte de fées qui nous entraîne des remparts de Saint-Malo à la mythique forêt de Killarney, en passant par Cork et Guernesey.


    Critique :
    Je traîne à rédiger cet avis. Je ne suis pas du tout inspiré ! C'est également dû au fait que je n'ai pas aimé ce roman...

    Il est découpé en deux parties distinctes. La première se concentre sur la vie de Judicaël à Saint-Malo : ses galères, ses rencontres... J'ai à peu près apprécié. La deuxième partie en revanche part dans ce que j'appellerai "un gros délire". Les personnages rencontrent de la magie, des créatures et partent dans un autre monde. Je n'ai pas du tout réussi à suivre. Il y a eu comme une grosse cassure entre ces parties et j'ai complètement décroché. Je n'ai pas vu le lien et ne suit pas rentré une seule seconde dans cet univers (parce que je n'ai ni compris ni aimé).
    Les personnages ne m'ont pas touchés non plus...

    Bref je ne vais pas continuer à descendre ce roman plus longtemps : cette lecture fut une perte de temps totale.

    B.


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  • Daniel Pennac, La fée carabine

    306 pages

    Résumé :
    "Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ?"
    Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, cœur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même et pourtant... pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.


    Critique :
    J'ai eu énormément de mal à me lancer avec ce roman. Je me suis forcée à passer les premiers chapitres pour voir ce que ça valait vraiment. J'ai bien fais puisque par la suite j'étais au contraire totalement captivée par cette histoire !

    Pennac a un univers décalé, bourré de métaphore et donc pas évident à suivre. Il faut prendre le temps de se poser pour comprendre tout le sens du roman et réussir à rentrer dans cet univers particulier. Je me suis également perdue avec la quantité de personnages ! Je ne voyais pas les liens entre-eux (plutôt logique puisqu'on parle d'un roman policier me direz-vous) et là où l'auteur voulait en venir.

    Mais comme je disais, une fois ce cap passé on est happé par cette folle histoire ! J'ai adoré le mélange entre les petites mamies, les jeunes du quartier, les policiers et Malaussène et sa famille. C'est drôle et émouvant.

    Ce livre fait parti d'un série qui suit la famille de Benjamin Malaussène et visiblement ce n'est pas le premier tome. Attendez-vous donc à revoir des romans de Pennac sur le blog !

    B.


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