• Bernhard Schlink, Le liseur

    Bernhard Schlink, Le liseur

    202 pages

    Résumé :
    A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ? "


    Critique :
    C'est un roman un peu spécial. J'ai été plutôt surprise par cette lecture, tant par l'histoire que par l'écriture.
    Le style est très épuré. Ce sont des phrases courtes avec des mots simples. Ca donne toujours une drôle d'impression ce genre d'écriture je trouve. Mais ce n'est pas désagréable !
    L'histoire d'amour entre un gamin de quinze ans et une femme de trente-cinq est un peu surprenante au début. Rien que la différence d'âge peut paraître bizarre à la base, mais leur relation l'est encore plus ! Leur amour est réaliste mais complétement décalé. Les personnages ont des comportements étranges.

    Ce n'est qu'au bout de la moitié du roman qu'on rentre dans le récit de l'Holocauste. L'atmosphère du roman change du tout au tout. Le récit passe du léger au tragique sans prévenir. On suit durant toute cette deuxième partie un procès pour des crimes commis contre les juifs. J'ai trouvé ce passage très long et pessimiste.

    Ce livre amène à réfléchir, c'est vrai, mais pas beaucoup plus que les autres romans sur l'Allemagne d'après-guerre. Je n'ai pas trouvé qu'il apportait quelque chose en plus, par rapport aux autres romans j'entends. Le roman a une ambiance très triste et monotone. C'est vraiment pas le genre de lecture qui diverti. Il se lit rapidement, environ un dimanche après-midi près du feu.

    En bref, une bonne découverte que j'ai plutôt apprécié dans l'ensemble mais qui rend maussade, voire déprime un peu.


    La phrase de la fin :
    "Ce fut la première et la seule fois que j'allai sur sa tombe."

    B.


  • Commentaires

    1
    Lundi 30 Janvier 2012 à 07:14

    Il est dans ma wish-list mais ça fait déjà un moment et je ne vois pas beaucoup d'avis dessus...



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