• Delphine De Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit

    Delphine De Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit

    437 pages

    Résumé :
    « La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et
    inabouti. »
    Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.


    Critique :
    C'est mon deuxième roman de De Vigan et c'est un deuxième coup de coeur ! L'histoire est pourtant totalement différente de No et moi, mais le style reste le même.
    On retrouve sa jolie plume et on reste accroché à son récit pendant toute la lecture. Encore une fois, elle a réussi à transmettre tout le panel des émotions et rien que pour ça, c'est une formidable lecture !
    J'ai quand même eu du mal tout au long de ce roman à comprendre comment la narratrice pouvait pardonner à sa mère et continuer à avoir autant d'amour... Ca me dépasse un peu. Elle s'accroche comme s'il y avait le moindre espoir que sa mère change un jour. Je crois que j'aurais depuis longtemps jeter l'éponge à sa place. C'est vrai pourtant que sa mère n'a pas eu une vie facile tout les jours mais est-ce une raison ? En tout cas j'admire De Vigan pour son courage (ainsi que sa soeur). L'image qu'elle peint d'elle-même montre une femme extraordinaire.
    Sa famille traverse tellement d'épreuves et elle nous dévoile tout, sans pudeur. On y rencontre autant de joie que de peine ! D'un certain côté on s'y retrouve forcément quelque part parce qu'on a tous une famille avec ses hauts et ses bas.
    C'est un bouquin qui m'a profondément touché et je ne peux que vous le recommander !


    La phrase de la fin :
    "Aujourd'hui, je suis capable d'admirer son courage."

    B.


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