• Emile Zola, La Faute de l'abbé Mouret

    Emile Zola, La Faute de l'abbé Mouret

    477 pages

    Résumé :
    Serge Mouret est le prêtre d'un village pauvre, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France. Barricadé dans sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu'en prêtre. A la suite d'une maladie, suivie d'une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l'amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d'Eden.
    Avec cette réécriture naturaliste de la Genèse, avec ce dialogue de l'ombre et du soleil, des forces de vie et des forces de mort, du végétal et du minéral, Zola écrit certainement l'un des livres les plus riches, stylistiquement et symboliquement, de sa série des Rougon-Macquart.


    Critique :
    Je continue dans ma progression des Rougon-Macquart, bien décidée à lire entièrement cette fresque du XIXème siècle.
    Quand j'ai vu la couverture de cette édition, je me suis demandée comment quelqu'un pouvait créer une couverture aussi abominable. Ca ne donne pas du tout envie d'ouvrir le roman ! Je vous rassure les éditions plus récentes sont plus attrayantes.
    Autant le dire tout de suite, c'est le tome que j'ai trouvé le plus long. Il est certainement le plus poétique des cinq premiers, celui qui a les plus belles descriptions. L'écriture est vraiment sublime, je dois bien reconnaitre que Zola a un style hors pair. Cependant, une partie est entièrement dédiée à l'éloge de la nature et une autre à celle de la Vierge Marie. Ces deux parties sont magnifiquement écrites mais interminables. On a le droit à des pages et des pages de botaniques, de noms d'arbres du Paradou, ce jardin digne du paradis. Armez-vous de patience si vous compter lire ce livre !
    L'histoire est assez simple, un amour naissant entre un prêtre et une jeune fille un peu sauvage, mais les histoires d'amour sont des sujets inépuisables. Elle ne tombe pas dans la mièvrerie. La fin est facile à deviner et inévitable en vérité.
    Les personnages sont sympathiques. Ca m'a fait plaisir de retrouver Serge et Désirée.
    Bientôt la lecture de Son Excellence Eugène Rougon !


    La phrase de la fin :
    "Et, quand le docteur fut parti, il se rassit au chevet de la morte, et reprit gravement la lecture de son livre."

    B.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 2 Mai 2012 à 10:39

    Haaa, ça fait bien longtemps que je n'ai pas lu de Zola... J'avais eu aussi l'ambition de lire les Rougon-Macquart, mais il y a un bon moment déjà !! Un jour peut-être.



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