• John Steinbeck, Les raisins de la colère
    639 pages

    Résumé :
    Tom Joad rentre à la ferme familiale après avoir purgé une peine de 4 ans de prison pour homicide involontaire. La Grande Dépression sévit alors et comme beaucoup d'autres fermiers, sa famille est chassée de son exploitation. Ensemble, ils partent pour un périple éprouvant à travers le pays dans l'espoir de trouver, un jour, du travail en Californie. Ils survivent de camps de réfugiés en bidonvilles de fortune. La résistance à l'oppression commence, Tom devient rapidement un véritable chef de file.


    Critique :
    C'est un roman très poignant qui montre la misère et la souffrance d'une famille américaine dans les années 30. Cette famille fait preuve d'un courage incroyable. Elle essaye de rester souder et de continuer à vivre. Chaque personnages apporte une aide à un moment donné et on s'attache vite à eux. J'ai adoré la mère qui est d'une bonté rare et son fils Tom dont le caractère est parfois difficile à cerner. J'avoue que c'est un roman long à lire où il faut prendre le temps d'apprécier. Les descriptions de la Californie sont nombreuses. Steinbeck intercale des chapitres de narration avec des chapitres qui expliquent la vie à cette époque. Il met le doigts sur toutes les inégalités et les injustes. Certains passages sont révoltants.
    Un roman que je recommande.


    La phrase de la fin :
    "Alors ses lèvres se rejoignirent dans un mystérieux sourire."

    B.

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  • Stephen King, Duma Key

    656 pages


    Résumé :
    Duma Key, une île de Floride à la troublante beauté, hantée par des forces mystérieuses. Elles ont pu faire d'Edgar Freemantle un artiste célèbre, mais s'il ne les anéantit pas très vite, ce sont elles qui auront sa peau !


    Critique :
    L'univers de King m'avait bien plus dans Running Man. On le retrouve, cette sensation de gêne et de trouble. On est sur cette île, Duma Key, et avant même d'avoir ouvert le livre, on sait qu'il va s'y passer d'étranges phénomènes. J'ai trouvé très oser d'écrire sur la peinture : difficile de réduire un tableau à de simples mots. C'est pourtant bien réussi. Le fait d'imaginer nous même à quoi peuvent ressembler ces peintures n'est peut-être pas si mal. Je n'ai pas tout de suite apprécié le personnage d'Edgar. Il n'est pas vraiment attachant et pourtant on s'y attache, c'est ce qui m'a plu je crois. Mais celui que j'ai préféré est Wireman. Il est formidable. Stephen King fait référence à pas mal de films, d'artistes, de citations dont je ne connaissais pas la moitié. L'intrigue est assez longue à se mettre en place, et traine parfois en longueur. Les éléments sont donnés au fur et à mesure, ce que je trouve frustrant. Je ne m'attendais pas à la fin, je pensais avoir droit à du sanglant comme dans Running Man.
    Cependant, malgré tout ces points positifs, je n'ai pas tellement accroché. Seules les derniers chapitres ont réussi à me captiver. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis tant de temps à le finir. Réussir à tenir plus de 10 pages à la suite tenait de l'exploit. Je donne finalement une image plutôt négative de ce roman, ce qui me dérange, malgré tout ses atouts je n'ai pas su apprécier Duma Key.

    B.

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  • Barbara Chase-Riboud, La grande Sultane

    477 pages


    Résumé :
    Après l'immense succès international de La Virginienne, Barbara Chase-Riboud nous donne avec La Grande Sultane un autre prodigieux destin de femme.
    L'aventure singulière et grandiose d'une jeune esclave blanche qui devint la mère de Mahmud II, Ombre d'Allah sur Terre et sultan des Ottomans au XIXe siècle, rejoint ici celle d'une des institutions les plus mal connues de toute l'histoire de la condition féminine : le harem, à la fois lieu sacré et lieu de servitude, où les femmes complotent pour le pouvoir et tuent pour survivre.
    Pendant les quarante années de guerres avec la Russie et la France napoléonienne, Naksh-i-dil, Reine des Têtes voilées, va présider aux destinées de l'Empire et gouverner cette société de femmes qu'est le Grand Harem de Topkapi, aussi strictement régie qu'un couvent, sous la surveillance de l'Ombre du sultan, l'ambigu et terrifiant Grand Eunuque noir.


    Critique :
    Le résumé m'a tout de suite intrigué. On parle quand même peu de l'esclavage blanc. Et bien je n'ai pas été déçu. Ce roman est tout simplement fabuleux. J'ai été transporté au milieu d'un harem avec Naksh-i-dil. Ce personnage est extraordinaire. C'est un être à part entière avec tout ce qui s'en suit. Enlevée sur un bateau pour être mise dans ce qu'elle appellera toute sa vie une prison, on découvrir l'univers du harem, des eunuques en même temps qu'elle. Elle renonce à son Dieu pour l'amour de son fils. L'auteur parle finalement peu de leur relation, mais on ressent pleinement l'amour qui les unit. Je pensais qu'on assisterait plus longtemps au règne de cette mère, et qu'elle accomplirait énormément de choses, dans l'ombre de son fils, mais ce n'est pas vraiment le cas. Ce passage est bien trop court à mon goût.
    Ce roman est d'une grande richesse du point de vue historique, des moeurs et de la religion musulman. J'aime quand on ferme un livre et qu'on se dit que sa lecture aura servi à nous épanouir.
    La couverture est assez repoussante je trouve. Mais ça faut réellement le coup de dépasser cette première impression et d'en commencer la lecture. C'est un véritable coup de coeur que j'ai eu pour ce livre. Il m'a profondément touché et remué.


    La phrase de la fin :
    "Mais il se demandait tout de même quel était le nom que Naksh-i-dil avait murmuré aux archanges."

    B.

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  • Arthur Golden, Geisha

    574 pages


    Résumé :
    Yoroido : un modeste village de pêcheurs dans le Japon des années trente. La petite Chiyo-chan y coule une enfance pauvre mais heureuse entre ses parents et sa grande soeur, Satsu. Mais un cancer ronge en silence les os de sa mère, sur le point de mourir. Le père est si vieux et déjà si perdu qu'il accepte la proposition de M. Tanaka. Les deux jeunes filles partent bientôt pour Kyoto, parmi d'autres enfants vendus. Chiyo-chan est si belle avec ses yeux d'eau "comme si quelqu'un y avait percé un trou et que l'encre avait coulé" qu'on l'emmène dans une école de geishas. Elle deviendra Sayuri, l'une des geishas ou courtisanes les plus appréciées de la ville, excellant dans l'art du chant, de la danse et de l'amour, maîtrisant parfaitement la science de la toilette et du thé.


    Critique :
    Geisha est un roman que je voulais lire depuis bien longtemps. J'ai d'abord vu le film qui m'a ensuite donné envie de connaître ce livre. Le film est magnifique, touchant. Les décors, les vêtements de geisha sont sublimes. C'est un film à voir. Et le livre est tout aussi bien. Il est écrit à la première personne ce qui, je trouve, donne toujours l'impression de connaître intimement le narrateur. Les détails sur la vie nippone ne manque pas, cela apporte une dimension culturelle au roman. Il faut quand même préciser que toute cette histoire n'est qu'une fiction. L'amour reste le thème majeur du roman. On se rend compte à quel point les geishas ne sont pas libre de sentiment. Il est aussi bon à savoir que l'héroïne ne peut avoir les yeux bleu en étant non métissé. Sachant que tout son charme tourne auteur de ses yeux, le roman perd un peu de crédibilité. De toute façon si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous conseiller de lire d'autres oeuvres, notamment autobiographiques comme Ma vie de Geisha de Mineko Iwasaki.

    B.

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  • Ray Bradbury, Un coup de tonnerre
    195 pages
     
    Résumé :
    En 2055, une agence de voyages dans le temps organise une chasse au Tyrannosaure, le Lézard du Tonnerre, sa mâchoire meurtrière, ses dix tonnes de chair, d'écailles et de sang... Pour les chasseurs, une seule proie et une règle absolue : ne rien détruire, ni animal, ni plante, dont la disparition pourrait mettre en péril l'existence d'une espèce future. Une erreur et le cours de l'Histoire serait inéluctablement changé, bouleversant le destin de l'humanité...


    Critique :
    Je m'attendais à un roman avec ce livre, alors j'avoue avoir été plutôt déçu en découvrant plein de petites nouvelles. C'est donc avec réticence que j'ai commencé à le lire. En fait ces nouvelles sont justes géniales. Toutes, sans exception. Elles dégagent un univers particulier, toujours une impression de changement imperceptible. Un courant d'air différent et le monde a changé. Chaque nouvelle nous laisse perplexe et anxieux d'une certaine manière. Elles parlent toutes d'un futur plus ou moins éloigné. Sincèrement ce livre est une agréable surprise.
    B.

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