• Hélène Berr, Journal

    Hélène Berr, Journal

    300 pages

    Résumé :
    D'avril 1942 à février 1944, cette jeune fille française a tenu son journal au jour le jour. Un texte d'une qualité littéraire exceptionnelle, où se mêlent l'expérience quotidienne de l'insoutenable et le monde rêvé des lettres, où alternent à chaque instant l'espoir et le désespoir.
    Ses derniers mots, le 15 février 1944, «Horror ! Horror ! Horror !», sont un pressentiment de l'inéluctable. Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz avec son père et sa mère. Elle survit presque jusqu'au bout à l'épreuve, succombant à l'épuisement à Bergen-Belsen en avril 1945, quelques semaines avant la libération du camp.

    «J'ai porté la tête haute, et j'ai si bien regardé les gens en face qu'ils détournaient les yeux. Mais c'est dur. D'ailleurs, la majorité des gens ne regardent pas. Deux gosses dans la rue nous ont montrées du doigt en disant : «Hein ? T'as vu ? Juif.» Mais le reste s'est passé normalement. Je suis repartie pour la Sorbonne ; dans le métro, encore une femme du peuple m'a souri. Cela a fait jaillir les larmes à mes yeux, je ne sais pourquoi.»


    Critique :
    Je dois remercier Les-memoires-de-madame pour m'avoir rappelé qu'il existe d'autres journaux intimes datant de la seconde Guerre Mondiale que celui d'Anne Frank et qu'ils méritent également d'être lus. On y pense pas assez souvent.
    J'ai d'ailleurs peut-être même préféré le récit d'Hélène. On se sent moins comme un intrus, mais comme un confident. Une sensation un peu difficile a expliquée. Je pense que cela a aussi été dû au fait qu'Hélène est plus âgée et plus mature. Elle a des projets plein la tête ! Dire qu'elle n'aura jamais pu les réaliser... C'est quelqu'un que j'aurais admiré si je l'avais connu. Elle est intelligente, belle (d'après les photos et ce qu'on dit d'elle). Elle a une nature généreuse. Elle refuse de partir, d'être une lâche, même si son comportement reste difficile à comprendre. Quand on a la possibilité de rester en vie, qui ne choisirait pas la fuite à la mort ? C'est courageux mais lorsque j'ai refermé son journal je me suis dis que c'était au final totalement inutile... Elle aide les juifs à sa façon, en s'occupant des orphelins et des affaires des gens parti en camps. Elle travaille à la bibliothèque, joue du violon, écoute de la musique. C'est une adolescence remplie de vie ! On suit également sa vie amoureuse. Une grosse partie du journal est concentré sur Jean Morawiecki et les sentiments qu'elle éprouve pour lui.
    Ce journal, elle l'écrit pour elle et ça se ressent. Elle écrit parfois une seule ligne pour décrire sa journée pour pouvoir se souvenir plus tard, mais le lecteur lui ne comprend pas toujours où elle veut en venir, ce qu'elle a voulu dire. Ce n'est pas facile de suivre le fil de ses pensées. De plus sa vie n'est pas non plus tout les jours palpitantes et souvent les pages défilent sans que rien ne se passe et l'ennui surgit... Il faut bien le reconnaître, ce livre traîne en longueur par moment, mais c'est tout à fait compréhensible et il faut essayer de dépasser ça ! Elle ne rédige pas ses réflexions tout le temps, ce qui est bien dommage car c'est ce qui nous permet de mieux la connaître.
    Je ne peux que vous conseiller à lire ce journal, pour qu'Hélène continue à vivre à travers lui, à travers nous.


    La phrase de la fin :
    "Horror ! "

    B.


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