• Margot Bruyère, L'oreille d'or du Dr Laennec # Marion du Faouët

    Margot Bruyère, L'oreille d'or du Dr Laennec # Marion du Faouët

    81 pages                                         156 pages

    L'oreille d'or du Dr Laennec :
    Au XIXe siècle, alors que le nombre de morts dus aux maladies pulmonaires est considérable, un homme révolutionne la médecine : René-Théophile Laennec, génie aujourd'hui méconnu, qui invente le stéthoscope et recense toutes les maladies pulmonaires et leurs symptômes. Son travail, qui fait encore autorité à notre époque, aura permis de sauver de nombreuses vies.

    "Malade après malade, le Dr Laennec se penchait sur les lits de la salle Saint-Joseph à l'hôpital Necker. Il appliquait sur chaque poitrine l'une des extrémités d'un cahier étroitement roulé et ficelé en forme de cylindre, puis il collait son oreille à l'autre extrémité. Après chaque expérience, il se relevait, murmurait "J'entends", et passait au lit suivant.
    — Mais enfin, qu'entendez-vous ?
    — Tout, répondit-il. J'entends tout ! Échos de caverne, murmures, gargouillements, ronflements, tintements, râles, souffles, raclements, cris de rage..."

    Si vous ne saviez pas que l'inventeur du stéthoscope était René-Théophile Laennec (ce qui était mon cas), vous vous devez au moins de lire sa biographie. On apprend énormément de chose. Margot Bruyère raconte la vie de cet homme qui a changé la médecine de façon condensé. Je n'ai pas réussi à rassasier ma curiosité en refermant ce petit livre. Je n'ai qu'une envie c'est de lire le roman qu'elle a écrit sur Laennec dans une version adulte.
    Ce bouquin est très intéressant de par son contenu, mais je n'ai pas la sensation qu'il plaira au public qu'il vise, c'est-à-dire la jeunesse. Il ressemble plus à une simple biographie, qu'à un récit qui tiendrait des jeunes en haleine. L'auteur n'a pas su allié les deux. Ceci dit je peux me tromper, et j'espère me tromper car ce livre est vraiment intéressant et mérite d'être lu.

    Marion du Faouët :
    Rusée comme Cartouche, puissante comme Mandrin, généreuse comme Robin des Bois, telle fut Marion du Faouët, une des rares femmes chef de bande dont l’Histoire ait retenu le nom. En plein XVIIIe siècle, celui où dominent les lumières de la raison. Marion du Faouët attise la flamme de la déraison contre la misère et l’injustice. Petite flamme vite étouffée par l’ordre établi.

    "Marion les épiait, plaquée contre le mur du presbytère. Elle vit la lumière de la torche se teinter de rouge et de bleu derrière les vitraux. Puis l'obscurité se fit de nouveau dans l'église tandis que la torche s'éloignait sur le chemin, telle un feu follet. En un bond, Marion fut à la porte du presbytère, vite rejointe par Olivier et Henry, tandis que Louis, Corentin et La Fleur faisaient le guet.
    - Allez voir si l'argent est caché dans la sacristie, commanda Marion. Moi, je vais chercher ici.
    Son instinct lui disait que c'était au presbytère que se trouvait le butin, et elle voulait être seule pour le découvrir."
     

    J'ai un peu moins aimé que le livre précédent. Pourtant, l'histoire est plus intrigante, les rebondissements plus importants. L'action a une part plus imposante. On suit la vie de cette femme, Marion, qui lutte contre la pauvreté pour sa famille, en particulier ses enfants. On se demande à chaque nouveau coup de la bande s'ils vont finir par se faire attraper. Le livre comporte plus de pages et lorsqu'on le referme, on n'a pas cette sensation de frustration de ne pas en savoir assez. L'auteur donne beaucoup de précisions et de détails.
    Cependant les personnages m'ont assez déçu, surtout Marion pour être honnête. Le résumé la décrit comme un héroine, comme Robin des bois, pillant les riches pour donner aux pauvres, mais il faut attendre les derniers chapitres pour s'apercevoir de sa générosité. Elle est dans un premier temps très égoiste. Quand elle vole, c'est juste pour elle, et sa bande évidemment. Elle dépense à tout va, n'a pas le soucis de l'économie. Ce n'est qu'ensuite qu'elle aidera les plus démunis. Les hommes de sa bande sont eux aussi très égoistes. Ils ne font que boire ! Heureusement que Marion est là pour les canaliser.
    C'est un bon petit roman jeunesse malgré ça. Pour des gens qui n'ont connus que la misère toute leur vie et d'un coup gagnent de l'argent plus qu'il ne leur en faut, c'est une réaction plutôt logique.

    B.

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 7 Novembre 2012 à 12:19

    Bonjour,

    Je viens de lire vos commentaires sur "L'oreille d'or du Dr Laennece" et "Marion du Faouët" et je trouve vos appréciations et critiques fort intéressantes. Puisque vous avez envie de lire la version adultes de Laennec, je vous signale que "Laennec, l'homme a l'oreille d'or" a été réédité ce printemps chez Coop Breizh. J'espère que ce livre vous intéressera.

    Cordialement,

    M. Bruyère



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