• Philippe Claudel, La petite fille de Monsieur Linh
    184 pages


    Résumé :
    Le village de Monsieur Linh, un vieil homme, a été ravagé par la guerre. Il est alors obligé de quitter son pays, n'emportant avec lui qu'une photo jaunie, de vieux vêtements, une poignée de la terre de son pays et sa petite fille Sang Diû qui ne pleure jamais. Après un long voyage en mer, il débarque dans une grande ville froide et grise. Il a beaucoup de mal à s'adapter à son nouveau pays et ne se mélange pas vraiment avec les autres expatriés. Lors d'une promenade il fait la connaissance d'un gros bonhomme qui ne parle même pas sa langue. Pourtant une amitié se tisse.


    Critique :
    Un récit très simple et à la fois très touchant : j'ai adoré. Monsieur Linh ne vit que pour sa petite fille. Malgré toutes les souffrances qu'il subit il reste forte, juste pour elle. L'auteur nous montre les difficultés d'un émigré qui n'a même pas eu le choix de quitter son pays. Ce personnage est très noble, je l'admire pour son courage. Sa rencontre avec Monsieur Bark est elle aussi très touchante. Bien que tout sépare ces deux hommes, ils continuent à se voir et, à la fin, ils ont même besoin l'un de l'autre. Pour moi toute leur relation n'est qu'un quiproquo, peut-être parce qu'ils ne se comprennent pas. En fait leur échange est autre que verbale, quelque chose qu'on ne connait pas spécialement. Cela passe par les gestes, ou la musique.
    La lecture est facile, légèrement poétique, et finalement on finit le livre trop vite. Le dénouement est absolument sublime, j'en ai pleuré. On ne s'y attend pas du tout.
    Je le recommande fortement.


    La phrase de la fin :
    "La petite-fille de Monsieur Linh."

    B.

     


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  • Albert Camus, L'Etranger

    120 pages
    Film

    Résumé :
    Meursault est un jeune homme qui vit à Alger. Dès le début du roman, il apprend que sa mère est morte à l'asile. Il l'enterre sans larme sous un soleil de plomb. On assiste ensuite à la vie simple et banale de quelqu'un qui semble étranger à lui même. Il retrouve une ancienne amie, Marie, qui deviendra par la suite sa maîtresse. Il accepte de se marier avec elle mais pense ne pas l'aimer. Son comportement nous montre que le monde qui l'entoure lui est indifférent. Un jour d'été il tue un arabe à cause de la chaleur oppressante. Il n'éprouve aucun regret. Après onze mois d'instruction, il sera jugé et désigné comme coupable.


    Critique :
    L'écriture est simple, il y a peu d'adjectifs. Cela peut être lassant. Le livre est axé sur la lumière et le soleil. C'est le seul roman que j'ai lu où il n'y a pas de sentiments. Rien n'y a d'importance. Bien que je trouve qu'en réalité le personnage principal ne soit pas totalement indifférent à ce qui l'entour, mais plutôt qu'il ne partage pas sa façon d'être avec les autres. D'ailleurs Camus à déclarer qu'il avait créer un personnage qui refusait de mentir : il ne joue pas le jeu de sa société. "Meursault n'est donc pas une épave, mais un homme pauvre et nu, amoureux du soleil qui ne laisse pas d'ombres."
    C'est assez spécial, je pense que plusieurs lectures permettent de réellement comprendre et d'apprécier ce roman. La fin est plutôt triste, sans optimisme. On peut en être déçu. Cependant la psychologie du personnage est vraiment intéressante. On se retrouve dans ce personnage ce qui est franchement déstabilisant.
    Je le conseille si on aime la lecture.


    La phrase de la fin :
    "Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine."


    B.

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