• Jane Austen, Orgueil et préjugés

    380 pages

    Résumé :
    Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage : l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.


    Critique :
    Qui n'a pas entendu parler de ce roman ? J'avais même un peu honte de ne pas encore l'avoir lu... C'est bon, je ne fais plus outrage à cette grande écrivain qu'est Austen. Je m'attendais à une écriture formelle et une histoire très sérieuse et j'ai été drôlement surprise. Austen écrivait déjà de la chick-lit en 1797 ! Evidemment en bien plus évolué que ce qu'on peut trouver aujourd'hui... Ce roman est d'un goût exquis. Comment ne pas se prendre au jeu des séductions qui se trament ? Elizabeth et Jane sont des personnages que j'ai vraiment adoré. Elles ne sont pas riches mais leur famille fréquente la bonne société. Elles doivent s'accomoder de leurs soeurs, frivoles et naïves, au risque qu'elles compromettent toute la famille. En effet, au moindre faux pas on peut être exclu des gens bien comme il faut. On attend avec la même impatience qu'elles, des nouvelles de leurs prétendants. On souhaite que leurs relations aboutissent enfin. Tout les personnages sont très orgueilleux, ce qui n'a rien d'étonnant avec un tel titre. Le scénario est bien trouvé, chaque moment est à sa bonne place et rien arrive au hasard.
    Je suis très surprise par ce roman donc. C'est une histoire pleine d'humour, toute simple et tellement bien écrite. Décidément je ne fais que de bonnes découvertes avec ce challenge !


    La phrase de la fin :
    "Darcy, aussi bien que sa femme, éprouvait pour eux une affection réelle ; et tous deux conservèrent toujours la plus vive reconnaissance pour ceux qui, en amenant Elizabeth en Derbyshire, avaient joué entre eux le rôle providentiel de trait d’union."

    B.



    1 commentaire
  • Bram Stoker, Dracula

    397 pages

    Résumé :
    En arrivant dans les Carpates, le clerc de notaire londonien Jonathan Harker est épuisé par son périple. Mais son client et hôte, le comte Dracula, a tout prévu : une chambre lui a été retenue à l'auberge pour la nuit, en attendant de rejoindre le château en calèche. Mais pourquoi les habitants du village se signent-ils avec des mines épouvantées quand Jonathan leur dit où il compte se rendre ? Pourquoi lui fait-on cadeau d'un crucifix et de guirlandes d'ail ? Malgré ces mises en garde, Harker poursuit sa route. Certes, ces montagnes escarpées, ces loups qui hurlent dans le lointain ont de quoi faire frissonner. Mais enfin, tant de superstitions au cœur du XIXe siècle ! Jonathan est un homme raisonnable...


    Critique :
    Quel roman sombre ! La couverture résume bien l'atmosphère du roman. J'ai été un peu déboussolé au début de cette lecture. On est face à un seul personnage qui ne comprend pas tellement ce qui lui arrive. Or c'est à travers son journal qu'on vit l'histoire et on n'est aussi perplexe que lui. C'est certainement la partie la plus terrifiante du roman. C'est seulement ensuite qu'intervient le docteur Van Helsing avec ses explications. Le récit est donc uniquement composé de lettres, de parties de journaux intimes, mais qui ne s'emboitent pas parfaitement. On est un peu perdu parfois face à ces informations qui viennent de partout mais qu'on n'arrive pas à assembler. Il faut donc d'abord se mettre dans l'ambiance pour apprécier ensuite pleinement cette histoire fantastique !
    Je ne m'attendais pas à une histoire aussi noire et des personnages aussi torturés. C'est difficile de se rappeler d'un passage joyeux... Ce n'est pas un livre qui empêche de dormir la nuit, mais pendant toute ma lecture, j'ai ressenti ce petit sentiment d'angoisse permanent que transmettent les personnages. La méthode pour se débarrasser de Dracula et de ses sbires est horrible. Le texte rend ça tellement vivant que certains passages deviennent franchement abominables. En tout cas pour les amateurs de vampires, ce livre est une mine d'or d'informations.
    Je n'ai qu'un seul regret, c'est que j'ai trouvé la fin assez rapide par rapport au reste. On a le droit à de longs passages de description, de séances d'hypnoses, de réunions mais le dénouement se fait en quelques pages et on reste un peu insatisfait. Je reste cependant très contente de cette lecture qui m'a fait découvrir un peu plus l'univers des vampires.


    La phrase de la fin :
    "Plus tard, il comprendra que plusieurs hommes l’ont aimée au point d’oser, pour son salut, ce qu’ils n’auraient jamais osé autrement."

    B.


    votre commentaire
  • Shakespeare, Roméo et Juliette

    252 pages

    Résumé :
    Dans la Vérone de la Renaissance, Roméo s'éprend de Juliette. Mais les jeunes gens appartiennent à deux familles ennemies depuis toujours, les Montaigu et les Capulet. Pour avoir préféré l'amour à la haine, les deux amants connaîtront un destin tragique.


    Critique :
    Je n'ai pas besoin de présenter cette histoire et ses personnages, tout le monde connait. Je n'avais jamais lu en entier cette pièce de théatre et pourtant c'était tout comme. On connait même certaines phrases par coeur à force de les entendre. C'est impressionant de voir que Roméo et Juliette à traverser les siècles et que ce livre ne s'est pas démodé d'un pouce ! Sa première parution date quand même de 1597. Il est devenu un classique de chez classique. Bref un incontournable dont je ne crois pas avoir besoin de vanter l'éloge pendant des pages et des pages pour comprendre qu'il faut le lire un jour ou l'autre.
    Le seul fait qui m'a marqué pendant cette lecture est que Roméo change rapidement de bien-aimé ! Je l'avais oublié mais au début de la pièce, il est fou amoureux d'une autre. Sa crédibilité en prend un coup, mais on peut mettre ça sur le compte de la fougue de la jeunesse.
    Le mieux est encore d'en jouer la pièce, moment magique assuré !


    La phrase de la fin :
    "Car jamais aventure ne fut plus douloureuse que celle de Juliette et de son Roméo."

    B.



    votre commentaire
  • Robert Louis Stevenson, L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde

    191 pages

    Résumé :
    La première version de Dr. Jekyll et Mr. Hyde terrifia son propre auteur (et son épouse, surtout). Plus long, sans doute, et partiellement autocensuré, écrit en un seul jet et sur trois jours, le texte définitif conserve néanmoins toute la force du rêve qui l'a suscité. Dédoublement de la personnalité, retour du refoulé, instinct de mort, la psychanalyse était encore dans les limbes quand ce fils de clergyman écossais, en 1885, explorait les profondeurs du psychisme avec une audace inouïe. Car il en fallait de l'audace, à cette époque de puritanisme triomphant, pour disséquer ainsi nos pulsions les plus obscures. Érigé au statut de mythe, maintes fois porté à l'écran, simplifié et trahi, Dr. Jekyll exige une relecture attentive : alors se découvre une oeuvre rigoureuse et inspirée, d'une richesse de pensée et d'une modernité absolues.


    Critique :
    Dès les premières lignes ce court roman m'a fait penser au Horla de Maupassant ! C'est étrangement similaire. L'histoire se base sur la même idée, c'est-à-dire la double personnalité et le fait d'en devenir fou. Même si l'idée n'était donc pas nouvelle pour moi, je trouve toujours ça aussi originale !
    Le récit commence assez abruptement et j'ai eu un peu de mal à être confronté dès le début au personnage d'Utterson. Sa description a tendance à refroidir et nous voilà embarqué avec lui dans une histoire fantastique ! Le reste des personnages nous est tout autant distant. Quant aux descriptions des lieux, elles sont simples mais efficaces.
    Je trouve que ce livre ressemble plus à une nouvelle qu'à un roman. Tout se passe rapidement et on a pas le temps de se questionner qu'on a déjà comprit ce qui se tramait !
    Je n'ai pas du tout retrouvé l'ambiance (ni même la plume pour être honnête) de L'île au trésor. L'auteur a donc des univers très différents, ce qui ne m'empêchera pas d'essayer de découvrir d'autres de ses oeuvres !


    La phrase de la fin :
    "C'est ici donc, alors que je pose ma plume et commence à cacheter ma confession, que je mets un terme à la vie de cet infortuné Henry Jekyll."

    B.


    votre commentaire
  • William Wilkie Collins, Sans nom

    Lecture commune de l'été 2011
    829 pages

    Résumé :
    Nul doute que Wilkie Collins n’ait donné avec Sans nom (1862) l’un de ses plus intraitables chefs-d’oeuvre : celui en tout cas qui privera le mieux de sommeil le lecteur assez téméraire pour s’y plonger, pour s’y perdre. De tous ses romans, celui que préférait Dickens… et celui dont se sera peut-être le plus directement inspiré Charles Palliser pour ourdir la trame diabolique de son Quinconce. C’est aussi le plus noir : portrait et itinéraire d’une femme dépossédée de toutes ses espérances (et même de son identité) à la suite d’un complot fomenté par des gens du meilleur monde. Elle se battra, se salira les mains, fera le terrible apprentissage de la liberté… et nous tiendra en haleine huit cents pages durant au fil d’une intrigue qui ne nous épargne rien. Prétexte, pour l’auteur, à décorseter la bonne société victorienne avec un sadisme tout hitchcockien. Après La Dame en blanc et Pierre de lune, qui connaissent l’un et l’autre un joli succès en « poche », passage d’un nouveau Wilkie Collins en collection « Libretto » : Sans nom, l’un des plus hitchcockiens parmi les romans de celui qui fut, à la fin du siècle dernier, l’inventeur du « thriller ».


    Critique :
    Le site Bibliofolie organise une lecture commune pour cet été 2011 et pour une fois, je me suis décidée à participer. La couverture de ce roman ne m'attire pas vraiment et je dois avouer que je n'aurais jamais lu Sans nom. Il a beau être un classique, je ne connaissais pas du tout l'auteur Collins. En plus quand j'ai eu le livre dans les mains, et que j'ai vu quel pavé c'était, j'ai légèrement regretté de mettre inscrite à cette lecture.
    Mais heureusement qu'on m'a fait découvrir ce roman ! C'est une perle ! Je disais récemment du roman Les visages que c'était un très bon thriller, mais celui-ci a non seulement une intrigue pleine de rebondissements mais a en plus une écriture d'une qualité rare. Collins a un don pour décrire les lieux où évoluent les personnages et pour construire une intrigue !
    Magdalen est un personnage fascinant. Elle va se battre pour retrouver sa dignité en usant tout les moyens possibles. On ne peut s'empêcher d'avoir de l'admiration pour elle, même si parfois elle peut nous faire peur. Elle va s'opposer à Mrs Lecount, femme de chambre de Mr Vanstone. Survient ensuite un suspens insoutenable qui dure jusqu'au dernier moment pour savoir laquelle de ces deux bouts de femmes pleines de caractère va l'emporter ! Chaque partie amène son lot de surprises et d'imprévus. J'ai vraiment été bluffé par ce roman. C'est difficile à croire qu'il date de 1862. Je ne savais pas que Collins était considéré comme l'inventeur du thriller.
    Entre chaque partie du roman (qui se passe dans un lieu différent), on trouve un échange de lettres. Ca redonne du souffle au lecteur. On s'éloigne un peu et c'est plus facile de faire le point sur tout les éléments.
    La seule chose qui m'a surprise, c'est le dénouement. On s'attend à quelque chose d'assez tragique mais ce n'est pas du tout le cas. Tout se termine très bien, dans le meilleur des mondes. Je pensais vraiment que Magdalen se suiciderait, c'est la fin logique pour terminer un tel drame. Collins a préféré finir sur une note positive, et je ne peux donc qu'apprécier.
    L'auteur dénonce dans ce roman certains lois de l'époque (que je ne détaillerai pas pour ne pas dévoiler l'histoire) et j'aime ces auteurs qui essayent de défendre une cause dans leur livre.
    Pour faire court, un roman incontournable, à lire absolument !


    La phrase de la fin :
    "Il se pencha, et lui répondit par un baiser."

    B.


    votre commentaire