• Koushun Takami, Battle Royale

    623 pages

    Résumé :
    Dans un pays asiatique imaginaire existe un programme gouvernemental connu sous le nom de Battle Royale. Chaque année, une classe de 3e est choisie au hasard, emmenée sur une île coupée du monde, et les collégiens doivent combattre entre eux jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un survivant... Ceci afin de servir d'exemple à la population, à la jeunesse particulièrement, et aussi de recueillir des statistiques sur le temps mis par le champion à éliminer ses camarades.
    Version contemporaine sur vitaminée de Sa Majesté des Mouches, de William Golding, Battle Royale a défrayé la chronique à sa publication, avant de devenir l'un des plus grands best-sellers de l'édition nippone.


    Critique :
    J'en avais déjà entendu parler il y a longtemps par des personnes qui adorent les films d'horreurs, le sang, bref vous voyez le genre. J'avais alors gardé le titre dans un coin de ma tête sans chercher à trouver ce roman.
    Plus récemment, j'en ai réentendu parler. A la sortie du film Hunger games plus précisément. Soit disant que cette histoire était la même que Battle Royale (en moins bien évidemment) et qu'étant sortie des années plus tard, c'est Collins qui a copié ce best-seller japonais ! Il n'en fallait pas plus pour éveiller ma curiosité !
    Finalement cette lecture faite, je ne peux qu'être d'accord... Et j'avoue que ça me déçoit énormément ! Même si les romans sont différents, les ressemblances sont troublantes !
    Déjà l'idée de base est très semblable. On se trouve dans des pays totalitaires où les peuples sont soumis à une force gouvernementale. Celle-ci pour empêcher une rébellion organise des jeux où des enfants doivent s'entretuer.
    La différence majeure est la façon dont l'histoire est racontée (encore heureux en fait). D'un côté on a la douceur et la belle histoire d'amour de Collins et de l'autre côté on a la violence et l'histoire d'amour torturée de Takami. Question de personnalité et de tempérament, la première est pour les filles, la deuxième pour les garçons. Un peu cliché, je l'avoue.
    Dans Battle Royale, rien ne nous est caché et on a le droit aux détails de l'anatomie humaine découpée par balles, couteux, rochers, faucille, becs d'oiseaux... Bref c'est gore et immonde. Mais c'est le charme du bouquin ! C'est quand même le seul roman que j'ai lu pour le moment que je déconseillerai vraiment aux personnes jeunes et sensibles. Normalement, on est limité par notre imagination et un livre ne peut pas nous faire faire de cauchemar mais là tout est tellement détaillé que les scènes sont presques réalistes... Bon c'est peut-être moi qui regarde trop de film d'horreur !
    Le pire dans tout ça, c'est que l'auteur réussit à mélanger autant de violence avec... de
    l'humour ! Certaines scènes sont carrément comiques.
    La fin, elle aussi, est similaire à celle de Hunger games : le couple d'amoureux s'en sort et jure de venger les morts en détruisant le gouvernement.
    Malgré toutes ses ressemblances, Battle Royale est beaucoup plus riche que le roman de Collins. Chaque personnage a une histoire et celle-ci est racontée avant sa mort. L'action est omniprésente, pas un moment de répit. Cepenfant c'est peut-être parfois un peu trop. Le format du livre est assez grand et l'écriture est petite ! Il est donc très long à lire !
    J'ai juste eu du mal avec les prénoms au début. Je suis déjà nulle pour les retenir en général mais là, les prénoms japonais ne sont pas passés ! Il m'a fallu pas mal de pages pour m'en souvenir.
    Alors Suzanne Collins a t-elle ou non copier Battle Royale ? En tout cas, ça montre que ce roman est chef d'oeuvre ! De barbarie c'est vrai, mais un chef d'oeuvre !


    La phrase de la fin :
    "Jusqu'à la victoire ! "

    B.


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  • Moyoco Anno, Chocola & Vanilla

    192 pages

    Résumé :
    Vanilla et Chocola sont deux sorcières, les prétendantes au poste de reine du Royaume Magique. Pour accéder au trône, elles doivent faire un séjour chez les humains afin de s'emparer du coeur d'un maximum de garcons. Curieusement, c'est la plus timide Vanilla, qui semble le mieux s'en sortir, tandis que sa rivale, Chocola, tombe sous le charme du beau Pierre...


    Critique :
    Je suis fière de moi ! Depuis le temps que je le dis, je me suis enfin lancée : j'ai lu un manga !
    Je cherche depuis un moment un manga qui pourrait me plaire mais il y en a tellement que j'ai du mal à m'y retrouver. J'ai également demandé l'avis à des fans du genre et il n'y a qu'une seule personne qui ai réussi à me donner envie d'en lire un tellement elle en raffole.
    C'est le seul premier tome qu'il y avait à la bibliothèque donc, fatalement, j'ai pris celui-là. Je vais essayer de me faire un avis objectif sur cette série et non pas de grand préjugé envers ces petits livres japonais...
    Les personnages, les dessins, l'écriture, les dialogues, l'histoire, bref je pourrais continuer longtemps comme ça, tout est enfantin ! Je ne sais pas à quel public s'adresse ce manga mais certainement pas à moi ! Honnêtement, peut importe l'âge, cette histoire est complétement idiote ! J'ai beau chercher je ne vois aucun intérêt à la lire.
    Je n'apprécie pas vraiment (pour ne pas dire je ne supporte pas) les graphismes japonais. Il n'y a aucune personnalité dans les dessins : les auteurs dessinent tous les mêmes traits, la même lueur dans le regard, les mêmes cheveux, etc. Autant je prends du temps à apprécier certaines bandes dessinées en regardant les moindres détails, autant ici je fais défiler les pages. J'ai mis quoi, deux heures à tout casser, à finir ce manga. Je reconnais que ce pauvre manga ni est pour rien mais on ne peut pas dire qu'il fasse preuve d'originalité non plus.
    Je vais m'attarder encore sur une petite chose : Chocola et Vanilla. Je me répète mais... aucune personnalité ! La rebelle et la timide, avec un niveau de recherche et de profondeur zéro. Je ne parle même pas de leur relation : ennemie, amie ? Comme ça arrange l'auteur en fait : réalisme encore zéro.
    J'arrête là le massacre. Ce n'est définitivement pas ce manga qui me donnera envie d'en lire d'autre. Je n'aime pas trop commencer une série et ne pas la finir, donc si je tombe sur le tome deux, je le lirai certainement.
    Un manga qui me tente beaucoup c'est Death Note. Si j'ai l'occasion d'avoir les tomes sous la main, j'espère que se sera pour écrire un avis un peu meilleur !

    B.


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  • Kazuo Ishiguro, Auprès de moi toujours
    441 pages


    Résumé :
    Jadis, Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelle raison les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Une histoire d'une extraordinaire puissance, au fil de laquelle Kath, Ruth et Tommy prennent peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes.


    Critique :
    Que dire à part que c'est extrêmement spécial. J'ai eu beaucoup de mal à me lancer dans la lecture de ce roman, mais quand j'y suis enfin parvenue je n'arrivais plus à m'en défaire. L'ambiance créée par l'auteur est énigmatique. Je crois que c'est ce qui m'a gêné. C'est toute une intrigue qui s'explique au fur et à mesure. Quand on finit par réellement comprendre ce qui se trame, on est vraiment touché, peut-être même un peu dégouté. Cela ressemble un peu à Acide sulfurique d'Amélie Nothomb : est ce qu'on a le droit de disposer de la vie des gens ? C'est un sujet qui me touche beaucoup et je pourrais en parler des heures. C'est un bon bouquin, admirablement écrit, et qui nous prend facilement aux tripes. A lire.


    La phrase de la fin :
    "J'attendis juste un moment, puis je retournais à la voiture, pour repartir là où j'étais censée me trouver."

    B.

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