• Stephen King, Christine

     351 pages

    Résumé :
    Libertyville (Pennsylvanie), un patelin tranquille qui cesse de l'être le jour où Arnie, lycéen dans le bel âge ingrat, tombe amoureux de Christine. Pas une jolie brune, pas une rousse fatale, non : une vieille Plymouth Fury 58 qui n'est plus qu'une ruine rouillée à mort. Grâce à Arnie - bricoleur-né -, elle reprend Vie et bientôt elle roule ! Mais à sa gise : elle cale sans motif puis bondit comme un fauve, tout ça avec des grincements qui ressemblent à des cris. Bref, à part son conducteur, personne ne se sent bien dans cette méchante bagnole. Et surtout pas Leigh, la douce petite amie d'Arnie. Arnie d'ailleurs n'est plus le même. Il y a du drame dans l'air, pire que du drame... Que s'est-il donc passé sur la chaîne de Detroit où est née Christine ?


    Critique :
    J'ai été ravi de retrouver l'univers de Stephen King ! Envoutant et horrible à souhait ! On sent tout de suite qu'il y a quelque chose de pas net avec cette fameuse Christine. Pourquoi est-ce qu'Arnie serait irrésistiblement attiré par une voiture toute rouillée ? Arnie nous fait d'abord pitié : un pauvre garçon boutonneux qui repousse les filles. Mais par la suite, on ne pourra plus le reconnaître. Il change complétement. A cause de quoi ? C'est tout l'intérêt de lire ce livre.
    Son ami Dennis, en revanche, on l'apprécie tout au long du roman, ainsi que Leigh qui est décrite comme une déesse née. C'est plutôt eux qu'on voit ensemble, que Leigh avec Arnie.
    Je n'ai pas trouvé énormément de suspens dans ce roman. On devine assez facilement ce qui va se passer. N'empêche que les scènes sont tellement bien écrites qu'on si verrait ! Je me suis surprise plus d'une fois à regarder d'un mauvais oeil une voiture garée la nuit. Je n'irais pas jusqu'à dire que ce roman perturbe le sommeil mais il tracasse.
    Le bouquin est coupé en trois partie, une pour chacun des personnages principaux. Les meilleures sont celles vues par le meilleur ami de Arnie je trouve.
    Bref un livre à lire pour les adeptes du petit frisson !


    La phrase de la fin :
    "Sa fureur sans fin."

    B.


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  • Robert Louis Stevenson, L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde

    191 pages

    Résumé :
    La première version de Dr. Jekyll et Mr. Hyde terrifia son propre auteur (et son épouse, surtout). Plus long, sans doute, et partiellement autocensuré, écrit en un seul jet et sur trois jours, le texte définitif conserve néanmoins toute la force du rêve qui l'a suscité. Dédoublement de la personnalité, retour du refoulé, instinct de mort, la psychanalyse était encore dans les limbes quand ce fils de clergyman écossais, en 1885, explorait les profondeurs du psychisme avec une audace inouïe. Car il en fallait de l'audace, à cette époque de puritanisme triomphant, pour disséquer ainsi nos pulsions les plus obscures. Érigé au statut de mythe, maintes fois porté à l'écran, simplifié et trahi, Dr. Jekyll exige une relecture attentive : alors se découvre une oeuvre rigoureuse et inspirée, d'une richesse de pensée et d'une modernité absolues.


    Critique :
    Dès les premières lignes ce court roman m'a fait penser au Horla de Maupassant ! C'est étrangement similaire. L'histoire se base sur la même idée, c'est-à-dire la double personnalité et le fait d'en devenir fou. Même si l'idée n'était donc pas nouvelle pour moi, je trouve toujours ça aussi originale !
    Le récit commence assez abruptement et j'ai eu un peu de mal à être confronté dès le début au personnage d'Utterson. Sa description a tendance à refroidir et nous voilà embarqué avec lui dans une histoire fantastique ! Le reste des personnages nous est tout autant distant. Quant aux descriptions des lieux, elles sont simples mais efficaces.
    Je trouve que ce livre ressemble plus à une nouvelle qu'à un roman. Tout se passe rapidement et on a pas le temps de se questionner qu'on a déjà comprit ce qui se tramait !
    Je n'ai pas du tout retrouvé l'ambiance (ni même la plume pour être honnête) de L'île au trésor. L'auteur a donc des univers très différents, ce qui ne m'empêchera pas d'essayer de découvrir d'autres de ses oeuvres !


    La phrase de la fin :
    "C'est ici donc, alors que je pose ma plume et commence à cacheter ma confession, que je mets un terme à la vie de cet infortuné Henry Jekyll."

    B.


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  • Fabien Clavel, Le miroir aux vampires

    447 pages

    Résumé :
    «
    Bérénice,
    Ça y est, j'ai fait ma dernière rentrée à Augustin-Thierry, en internat cette fois. Rien de changé dans ce lycée : Cerise la peste et ses sous-fifres qui font baver les garçons, un beau gosse qui se prend pour Brad Pitt et quelques nouveaux. Parmi eux, il y a Nóra, avec qui je partage ma chambre. Il y a aussi Léo. Je ne l'avais pas remarqué au début mais je crois qu'en fait il me plaît bien.
    Mais ce n'est pas pour ça que je t'écris... Ecoute, Béré, il se passe des choses étranges dans ce bahut... On a incendié le foyer, je crois avoir une idée du responsable, mais je ne peux rien dire. Depuis, la sécurité a été renforcée et le lycée est en train de devenir une prison. Et moi, j'ai comme des apparitions, des sensations bizarres. Je t'ai parlé de Nóra. Eh bien, je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose m'attire chez elle. Je ne me sens vraiment bien que lorsqu'elle est près de moi. Et ce n'est pas tout : il y a ce miroir dans notre chambre d'internat. Parfois, j'ai l'impression qu'il y a une connexion entre lui et moi.
    Tu crois que je suis vraiment dingue ? »


    Critique :
    Je me dois tout d'abord de remercier le site Bibliofolie et les éditions Baam! pour mon premier partenariat ! 
    Je n’ai pas tellement exploré le thème des vampires en littérature. Mis à part la saga Twilight de Meyer et Je suis une légende de Matheson, je n’ai jamais cherché à lire des romans sur ces créatures. J’ai donc choisi de lire ce livre pour me mettre un peu dans le bain, sans être obliger de tomber sur les séries vampiriques à la mode qui ne m’attirent pas vraiment.
    Ce roman se présente sous la forme d’une longue lettre, écrite pour la sœur de la narratrice. Même si c’est finalement peu crédible (on a plus l’impression de suivre l’action par nous même que de lire une lettre), j’ai bien aimé ce changement. Ce que j'ai beaucoup moins aimé en revanche, ce sont les coupures sous forme d'articles de blog. Ils sont écrits par une fille populaire du lycée, avec la moitié des mots écrits en sms. Les fautes d'orthographes c'est pas ce qu'il y a de plus agréable à lire, et j'ai trouvé que ce langage ne collait pas du tout au personnage. Cerise est plutôt du genre bourgeoise.
    Le reste des personnages est assez mystérieux. Ils rendent l'histoire très intrigante parce qu'on ne peut pas savoir où sont les gentils des méchants ! Il faut avoir lu pas mal de pages avant de voir qui est avec la narratrice et ceux qui sont contre elle. Sa relation avec Nóra est très bizarre. Elles ne se parlent pas, sont attirées l'une par l'autre...
    La version des vampires de l'auteur est originale. Je n'avais jamais vu ça sous cet angle. Je ne donnerai pas de détails pour que vous ayez le plaisir de les découvrir par vous même. J'ai juste à déplorer le fait que les explications arrivent si tard dans le roman. Le commencement du texte est flou et on a pas du mal à comprendre. Je pense que si je le relisais maintenant, je verrai que je suis passée à côté de beaucoup de choses !
    C'est donc un roman agréable à lire, qui a l'avantage pour ce genre de lectures, d'avoir un auteur français ! Je crois qu'un deuxième tome est prévu.
    Une dernière petite chose : il existe une petite vidéo qui présente ce livre. C'est une très bonne idée qui donne envie de le lire je trouve !


    La phrase de la fin :
    "Dès que j'aurai mis le dernier point à cette ultime phrase, après avoir refermé mon carnet, je me lèverai pour aller sur le toit du bâtiment A que le vent balaie, et où je sais que m'attend Nóra."

    B.


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  • Didier Daeninckx, Cannibale

    108 pages

    Résumé :
    1931, l'Exposition coloniale. Quelques jours avant l'inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d'une nourriture inadaptée, tous les crocodiles du marigot meurent d'un coup. Une solution est négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. Le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l'intérêt du public, veut bien prêter les siens, mais en échange d'autant de Canaques. Qu'à cela ne tienne ! Les « cannibales » seront expédiés.
    Inspiré par ce fait authentique, le récit déroule l'intrigue sur fond du Paris des années trente - ses mentalités, l'univers étrange de l'Exposition -tout en mettant en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie.


    Critique :
    Je dois avouer que j'ai été vraiment très déçu par ce livre. Je l'avais découvert sur un blog et le sujet m'a tout de suite emballé, mais je l'ai trouvé mal traité. Il y a beaucoup trop d'incohérences. On voit que l'auteur n'a jamais connu ce peuple et qu'il n'a qu'une vague idée de ce qu'ils peuvent vivre dans un environnement étranger. Ca m'a fait penser au film Un indien dans la ville, avec des personnages un peu patauds et comiques.
    C'est un très beau roman pour le devoir de mémoire qu'il représente. Il y a eu pas mal d'abominations durant cette exposition coloniale, et c'est important de s'en souvenir, pour tout ces peuples qui ont souffert. Cependant le texte en lui-même ne suit pas. On y croit pas une seule seconde. Les aller-retour dans Paris paraissent de plus en plus absurdes. De plus, sur un tel sujet, j'aurais aimer un message positif, ce qui n'est pas vraiment le cas ici. Une critique plutôt négative donc pour ce texte très court, qui mérite pourtant d'être lu pour son sujet !


    La phrase de la fin :
    "Mon corps fait demi-tour."

    B.


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