• Ian Whybrow, Le réveil de la savane

    24 pages

    Un, deux, trois, c'est parti ! Allons dire bonjour à nos amis. Promène-toi avec Lionceau et rencontre ses nouveaux amis.

    J'ai écrit un article il y a quelques semaines sur Pourquoi ? Parce que je t'aime de Guido Van Genechten et aujourd'hui je vous présente un autre album dans le même genre.
    C'est deux livres sont "à caresser". En effet on trouve des morceaux de tissus doux sur les animaux. J'aime bien ce concept qui est plus ludique pour les enfants qu'une simple lecture. Ils ont l'impression de participer ! En plus les enfants adorent les animaux, et avec ce livre ils peuvent les approcher. En revanche, j'ai moins aimé l'histoire de cet album. On rencontre différents animaux qui poussent chacun un cri. Les enfants se prennent pourtant au jeu et les bruits de la savane vont venir s'inviter chez vous ! Les illustrations sont par ailleurs très jolies.
    Si vous cherchez des albums à acheter à vos enfants, je vous conseille de retenir ce concept. Il a été approuvé par les plus petits !

    B.


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  • Philippe Claudel, Le rapport de Brodeck

    400 pages

    Résumé :
    Le métier de Brodeck n'est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l'état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s'améliore. «On ne te demande pas un roman, c'est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c'est tout, comme pour un de tes rapports.»
    Brodeck accepte. Au moins d'essayer. Comme dans ses rapports, donc, puisqu'il ne sait pas s'exprimer autrement. Mais pour cela, prévient-il, il faut que tout le monde soit d'accord, tout le village, tous les hameaux alentour. Brodeck est consciencieux à l'extrême, il ne veut rien cacher de ce qu'il a vu, il veut retrouver la vérité qu'il ne connait pas encore. Même si elle n'est pas bonne à entendre.
    "À quoi cela te servirait-il Brodeck ? s'insurge le maire du village. N'as-tu pas eu ton lot de morts à la guerre ? Qu'est-ce qui ressemble plus à un mort qu'un autre mort, tu peux me le dire ? Tu dois consigner les événements, ne rien oublier, mais tu ne dois pas non plus ajouter de détails inutiles. Souviens-toi que tu seras lu par des gens qui occupent des postes très importants à la capitale. Oui, tu seras lu même si je sens que tu en doutes..."
    Brodeck a écouté la mise en garde du maire.
    Ne pas s'éloigner du chemin, ne pas chercher ce qui n'existe pas ou ce qui n'existe plus. Pourtant, Brodeck fera exactement le contraire.


    Critique :
    Que d'éloges j'ai entendu sur ce livre ! Il fallait bien que je le lise un jour ou l'autre pour m'en faire mon propre opinion. Effectivement il est intéressant. Ce n'est pas un coup de coeur contrairement au premier roman de Claudel que j'ai lu, La petite fille de Monsieur Linh. Comme à mon habitude, je n'ai pas cherché à savoir de quoi parlait ce roman avant de commencer. En démarrant, je me suis donc dis que c'était encore un énième livre sur la guerre... Oui, mais ! Claudel a su rendre son bouquin unique. Il n'indique pas clairement le lieu et surtout les peuples dont il parle. Evidemment, on ne peut que faire le rapprochement avec les nazis et les juifs, mais j'ai apprécié cette manière plus générale d'aborder le sujet. C'est original et en plus je trouve ça neutre comme approche.
    Claudel a une jolie plume. Son roman se lit rapidement. On est vite happé par l'histoire. J'aime la façon dont elle est racontée. Elle n'est pas linéaire et du coup on a l'impression de rentrer de plus en plus profondément dans la vie de Brodeck et de son village. Brodeck se dévoile petit à petit.
    Les personnages sont assez tristes. On ne rencontre pas beaucoup d'optimisme dans ce livre mais il n'est pas déprimant pour autant. Ils ont tous des réactions différentes face à la guerre et à ce qui en découle.
    Je voulais également ajouter un petit mot sur les éditions Stock que j'aime de plus en plus. Ce n'était pourtant pas du tout un de mes critères de sélection de lecture, mais je me rends compte que si j'aperçois un roman de cette édition je serais plus tentée pour le lire. Je n'ai encore jamais été déçu par leur roman !
     


    La phrase de la fin :
    "Brodeck."

    B.


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