• Angéline Verplancke, Rien n'est impossible

    145 pages

    Résumé :
    À l’âge des premiers flirts et des rébellions, Angéline se bat contre les maux physiques qui l’assaillent. À 17 ans, son intimité de jeune fille est partagée avec diverses maladies et son meilleur ami est probablement le monde hospitalier avec lequel elle partage des confidences sur les pathologies qui n’ont plus de secret pour elle.
    Témoignage poignant par le catalogue des symptômes infligés à l’auteur et l’engrenage des visites et des contrôles médicaux qu’ils lui imposent. On reste pantois mais aussi admiratif devant ce parcours du combattant qui semble ne jamais vouloir laisser de répit à une toute jeune femme. C’est sans compter sur sa rage de vaincre et l’espoir qui la porte.


    Critique :
    Je remercie encore une fois Les agents littéraires et les éditions Société des écrivains pour ce partenariat.

    Il va m'être difficile d'écrire un avis sur ce livre. En effet, c'est le témoignage de l'auteur sur son parcours de santé et, comme tout les témoignages, ça serait déplacé de ma part de juger.
    Angéline se livre entièrement à nous, elle nous donne tout les détails de sa santé et rien que ça c'est une marque du courage dont elle fait preuve.

    On n'est pas accablé après la lecture de son témoignage. On ne ressent pas non plus de la pitié. L'auteur se bat en permanence et c'est donc au contraire l'admiration et parfois aussi la compassion qui nous envahit. C'est un livre plein d'optimisme ! Je redoute souvent ce genre de lecture le soir après une journée bien remplie parce que je n'ai pas envie de me morfondre, mais l'auteur a vraiment su trouver le bon ton et les bons mots pour nous raconter son histoire.

    Et pourtant, celle-ci est loin d'être rose tout les jours ! Tout ses problèmes ne sont pas en soi extraordinaires, on connaît tous quelqu'un, si ce n'est nous-même, qui a eu ce genre de soucis. (Mise à part la fente palatine que je ne connaissais que très vaguement.) Sauf que Angéline les cumule, et ça ce n'est pas commun. Elle a vraiment dû penser que le sort s'acharnait sur elle ! Je comprends qu'elle est pu avoir des moments d'abattements. Ca m'a fait beaucoup réfléchir. On se plaint souvent des difficultés qu'on traverse et en lisant son témoignage, on se rend compte qu'il y a tellement de gens qui vivent bien pire... Ce livre va vous servir à relativiser !

    Angéline raconte son histoire en plusieurs chapitres, chacun sur une partie bien précise de sa vie. J'ai eu l'impression qu'elle a écrit comme cela lui venait, puis qu'elle a tout remit dans l'ordre par la suite. Elle se répète donc assez souvent, c'est un peu dommage.

    Il y a un autre point qui m'a aussi assez surprise, c'est le fait qu'elle ne parle presque pas de sa famille. Il y a quelques allusions à sa mère et sa soeur, mais j'aurais pensé que dans une telle situation, elle est plus importante que tout. Je ne sais pas si c'est délibéré pour protéger sa famille ou si elle ne s'est réellement pas senti soutenu par celle-ci...

    C'est une belle leçon de vie que nous donne Angéline. Son livre peut toucher tout le monde parce que d'une façon ou d'une autre on peut s'y retrouver. Il peut vous apporter un peu de lumière et de réconfort !

    Ce n'est qu'en rédigeant cet article que je m'en suis rendue compte, et cela m'a sauté aux yeux, l'auteur porte un nom d'ange !


    La phrase de la fin :
    "Rien n'est impossible ! "

    B.


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  • Delaf et Dubuc, Les nombrils

     pages

    Résumé :
    Elles sont jeunes. Elles sont belles. Elles ont tous les garçons à leurs pieds.
    Mais elles sont vaches. Elles n'ont aucun sens moral, et elles n'ont aucune raison de s'en cacher !


    Critique :
    C'est une bande dessinée que l'on m'a fait découvrir et qui est absolument fantastique ! Je ne peux que la conseiller à mon tour ! Les dessins sont bien faits, c'est vraiment agréable à regarder. Les personnages sont très attachants. Ils ont chacun un caractère propre, une identité. C'est assez rare dans une BD, des personnages aussi poussés ! L'histoire également est très travaillée. Elle est non seulement extrêmement drôle, mais logique et elle avance petit à petit. C'est un réel plaisir de voir comment elle évolue au fil des pages. Les auteurs ont même mis quelques mystères à résoudre, et cela rend le suspense encore plus présent !
    Bref, je n'ai que des bonnes choses à dire sur ce livre ! Lisez-le !

    B.


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  • Annie Wang, Lili

    452 pages

    Résumé :
    Les années 1980, Lili, une jeune Pékinoise de vingt-quatre ans, a été condamnée à trois mois de "réhabilitation par le travail" pour hooliganisme.
    A sa sortie de prison, elle décroche un boulot d'accompagnateur touristique et s'échappe dans les steppes mongoles. Après une adolescence marquée par les excès de la Révolution culturelle, c'est le début d'une renaissance. Là-bas, Lili renoue avec la musique et l'insouciance. Elle rencontre Rov, un journaliste américain antimilitariste, qui va l'initier à l'amour... et à la démocratie. Délicats apprentissages pour cette fragile jeune femme encore traumatisée.
    A son Pygmalion assoiffé d'idéal et passionné par le bouddhisme, Lili explique crûment la dérive des jeunes Chinois, la prison, le conformisme moral étouffant, l'horreur des années maristes... Et c'est peu à peu la conscience citoyenne de Lili qui s'éveille. Quand éclate la révolte estudiantine de juin 1989, on la suit sur la place Tienanmen, à la rencontre des grévistes de la faim prêts à mourir pour une certaine idée de la liberté.
    Un remarquable premier roman qui trace avec force et authenticité le portrait vibrant d'une jeune Chinoise en pleine révolution.


    Critique :
    J'ai pris ce roman pour le challenge ABC et je me suis rendue compte après coup qu'il était déjà rempli pour l'auteur en W. Le résumé ne me tentait pas plus que ça mais une fois un livre entre les mains ce n'est pas possible que je ne le lise pas !
    Finalement c'est une bonne découverte ! J'ai retrouvé un peu la même ambiance que dans Balzac et la petite Tailleuse chinoise à certains moments. C'est la même période de la révolution culturelle. Les parents de Lili doivent aussi partir en rééducation dans des villages de paysans. Ils s'y passent des choses horribles. Le roman d'Annie Wang est en revanche plus détaillé. On a un cadre beaucoup plus large qu'avec Dai Sijie puisqu'on voit ce qui se passe dans les campagnes, mais aussi dans les villes, à Pékin notamment. Les deux romans se font donc écho et si vous en avez aimé un, vous aimerez l'autre !
    Lili est un personnage formidable. Elle brise les règles, refuse de suivre le mouvement. Elle est courageuse et pleine de vie ! J'ai vraiment apprécié de suivre son histoire et en même temps celle de la Chine. Sa relation avec Rov est très belle. Il y a de l'amour mais tout en finesse. Lili est une personne haute en couleur, un peu vulgaire parfois, mais avec Rov elle se transforme petit à petit. Suivre Lili, c'est faire un voyage initiatique au coeur de la Chine.
    Rov est un américain et il ne connait pas bien la culture chinoise. Il se questionne beaucoup, ainsi que les personnes qu'ils rencontrent, et c'est en grande partie grâce à lui qu'on en apprend plus sur la Chine du XXème siècle.
    Le livre se lit bien. Wang a une écriture qui passe bien. On reste captivé par cette histoire, même si on peut s'en détacher assez rapidement, car on ne peut se retrouver ni dans les personnages ni dans l'histoire.
    Ce livre a encore beaucoup de points positifs et il mériterait à être plus connu ! J'arrête là ma chronique mais je vous invite à découvrir Lili par vous-même.


    La phrase de la fin :
    "La Lili de Pékin est morte cette nuit-là, mais quelque temps après, de l'autre côté de l'océan, une nouvelle Lili naissait."

    B.


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  • Olivier & Patrick Poivre d'Arvor,

    276 pages

    Résumé :
    Francis Drake, Monbars l'Exterminateur, Jean-François Nau, Henry Morgan, Barbe Noire, John Rackam le Rouge, Ann Bonny, Mary Read... Leurs noms font frémir et rêver. Mandatés parfois officiellement mais surtout pirates dans l'âme, ils sont flibustiers, boucaniers, membres de cette communauté marginale et bigarrée des frères de la côte ", chasseurs de trésors avant tout. Unis par le désir de supplanter les Espagnols et les Portugais qui se sont partagé les richesses du Nouveau Monde, ces hommes - Français, Anglais ou Hollandais - exaltés par les promesses de butins, épris d'aventure et de liberté, font régner la terreur sur les rivages lointains des Indes occidentales et orientales. Cruels et souvent sans pitié, ils pillent, attaquent et massacrent pour assouvir leur cupidité. Les côtes et les îles sont les repères de ces brigands des mers. Des lieux emplis de secrets, de trésors cachés, de coffres lourds de bijoux, de pierres précieuses, de grottes regorgeant des cargaisons arrachées aux navires ennemis. Entre espoir et utopie, leur quête de l'or ne cesse jamais de nous fasciner. Avec la verve romanesque qui les caractérise, les auteurs nous entraînent dans l'univers inquiétant de ces pirates de légende.


    Critique :
    Comme hier, c'est une chronique plutôt mauvaise qui s'annonce...
    J'ai failli renoncer plus d'une fois à finir ce livre. Je me suis vraiment forcée à le lire. Je trouvais pourtant le sujet intéressant : les pirates, cela inspire à l'aventure !
    Le livre est découpé en 22 chapitres, chacun concentré sur un pirate. C'est très dur de commencer ce roman. Les auteurs nomment des dizaines de nom sans explication, comme si c'était évident qu'on savait déjà tout des célèbres flibustiers ! Quel est l'intérêt de le lire alors ?
    Les chapitres ne se suivent pas : le roman n'a aucun fil conducteur. On apprend finalement pas grand chose avec ce bouquin. On croule tellement sous les noms des personnes, des lieux, des bateaux qu'on ne retient presque rien. On passe à différentes périodes selon les chapitres, et à chaque fois les guerres et les alliances ont changé. C'est impossible de s'y retrouver.
    Les auteurs ont dû faire énormément de recherches et je conçois que tout soit bien clair pour eux, mais le roman n'est pas du tout écrit pour être lu ! Il n'y a que quelques chapitres à la fin, que j'ai réussi à apprécier, ceux sur Oexmelin, Avery ou encore Daniel Defoe. L'écriture n'est pas désagréable, c'est juste la façon de raconter ces aventures qui est très mal choisie.
    Si vous n'êtes pas un grand connaisseur du sujet, passez votre chemin, ce livre ne vous apportera rien.


    La phrase de la fin :
    "Chercheurs de trésors, à vous de jouer désormais ! "

    B.


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  • Brenard Grandjean, Un amour simple

     256 pages

    Résumé :
    Au centre d'hébergement des Acacias, une poignée d'éducateurs accompagne chaque jour le quotidien d'une cinquantaine d'handicapés mentaux. C'est dans ce centre que Nono et Lucy ont découvert qu'ils s'aimaient. Et si leurs journées continuent d'être rythmées par les prises de médicaments et par un travail de manutentionnaire en CAT, désormais, ils sont deux. Un jour, Lucy vole un livre sur les océans et mers de France dans un hypermarché. Conquis à l'avance par des paysages comme ils n'en ont jamais vu, ils décident d'entreprendre le voyage de leur vie...


    Critique :
    C'est la première fois que je vois une bande dessinée sous ce format là et c'est ce qui m'a décidé à lire ce livre. J'aurais peut-être dû jeter un oeil sur les dessins avant... Les personnages sont bouffis, énormes et du coup grotesques. Visuellement je n'ai pas passé un bon moment. Tout les dessins sont dans un ton bleu/gris, assez triste, mais ça donne une ambiance à l'histoire.
    L'histoire est touchante puisqu'elle touche les handicapés. Je respecte donc profondément cette BD pour traiter d'un sujet délicat d'une façon qui n'est pas du tout dramatique ou triste. Lucy et Nono s'aime, et c'est d'abord cette histoire d'amour qui est mise en avant. Pour autant, elle n'est pas vraiment développée. Il n'y a presque pas de texte, tout passe par les dessins, alors forcément je n'ai pas accroché. L'histoire est difficile à comprendre par moment, ce n'est qu'à la fin qu'on fait le lien entre les différents personnages. De plus, cette fin m'a énormément déçue ! Elle est bien trop pessimiste !
    J'espère que si vous lisez ce livre un jour, vous aurez un meilleur avis que le mien.

    B.


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