• Eric-Emmanuel Schmitt, La nuit de feu

    192 pages

    Résumé :
    À vingt-huit ans, Eric-Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée dans le grand sud algérien. Au cours de l’expédition, il perd de vue ses compagnons et s’égare dans l’immensité du Hoggar. Sans eau ni vivres durant dans la nuit glaciale du désert, il n’éprouve nulle peur mais sent au contraire se soulever en lui une force brûlante. Poussière d’étoiles dans l’infini, le philosophe rationaliste voit s’ébranler toutes ses certitudes. Un sentiment de paix, de bonheur, d’éternité l’envahit. Ce feu, pourquoi ne pas le nommer Dieu ?

    Cette nuit de feu – ainsi que Pascal nommait sa nuit mystique –, Eric Emmanuel Schmitt la raconte pour la première fois, dévoilant au fil d’un fascinant voyage intérieur son intimité spirituelle et l’expérience miraculeuse qui a transformé sa vie d’homme et d’écrivain. Les chemins qu’il trace ici sont inscrits en chacun de nous.


    Critique :
    Mon chouchou ! Encore une fois il fut à la hauteur de mes attentes. Encore une fois c'est un texte bourré d'émotions, drôle, réfléchi et écrit avec une plume hors du commun. C'est difficile de rédiger un avis sans dévoiler l'essence même du roman...

    L'auteur se perd dans le désert et nous raconte ses pensées lors de cette randonnée, notamment des réflexions philosophiques et théologiques. C'est un roman de rencontres et de solitude, de tristesse et de joie, de peur et d'apaisement : Schmitt manie les contraires avec brio.

    Je ne peux que vous recommander de le lire, ainsi que le reste de sa biographie. Ce sont des livres à choisir les yeux fermés !

    B.

     


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  • Carrie Ryan, La forêt des damnés

     

    380 pages

    Résumé :
    Dans le monde de Mary, il y a des vérités simples. Les Soeurs savent toujours le mieux. Les Gardiens protègent et servent. Les Damnés, revenus de la mort, ne renonceront jamais. Et il faut se méfier de la clôture qui entoure le village. La clôture qui les protège de la Forêt des Damnés. Mais peu à peu, les vérités de Mary s'effondrent et son monde est plongé dans le chaos.


    Critique :
    Je ne lisais vraiment plus beaucoup ces derniers temps. Ça n'allait plus du tout et j'ai décidé de reprendre les choses en main en retournant m'inscrire à la bibliothèque. J'adore les bibliothèques. Je pourrais passer des heures à chercher mes prochaines lectures. J'avais déjà des livres à lire pourtant mais j'avais une envie de fantastique et de roman d'ado. Je lis de tout et j'aime bien alterner les styles mais s'il y a bien un genre où je suis sûr d'aimer c'est bien celui-là.

    J'ai entendu parler de ce roman sur les blogs et booktube. Je n'avais encore jamais lu une histoire de zombie alors autant s'essayer ! Moi qui arrivait difficilement à lire quelques pages par jour depuis un sacré bout de temps, j'ai dévoré La forêt des damnés en quelques heures.

    J'ai complètement accroché. J'étais en plein milieu d'une forêt risquant à tout instant de me faire attaquer par une horde de zombies. Le récit est haletant ! De ce point de vue-là, je vous le conseille à 300 %. En revanche, le (gros) point négatif c'est l'histoire "d'amour" ... On tombe sur un quatuor amoureux ridicule et totalement prévisible. On comprend mieux pourquoi ce livre est classé jeunesse. Ceci dit ça ne m'a pas empêché de continuer ma lecture et d'apprécier ce premier tome.

    J'ai remis le train en marche vu que j'ai déjà bien entamé un autre roman, lui aussi recommandé sur un blog. Décidément, serais-je influençable ?

    B.


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  • Camille Laurens, Celle que vous croyez

    192 pages

    Résumé :
    Vous vous appelez Claire, vous avez quarante-huit ans, vous êtes professeur, divorcée. Pour surveiller Jo, votre amant volage, vous créez un faux profil Facebook : vous devenez une jeune femme brune de vingt-quatre ans, célibataire, et cette photo où vous êtes si belle n’est pas la vôtre, hélas. C’est pourtant de ce double fictif que Christophe – pseudo KissChris – va tomber amoureux.
    En un vertigineux jeu de miroirs entre réel et virtuel, Camille Laurens raconte les dangereuses liaisons d’une femme qui ne veut pas renoncer au désir.


    Critique :
    Le résumé m'a intrigué dès le début. Une grosse partie des romans de la sélection du prix Roman des Étudiants tourne autour d'une intrigue amoureuse et vu que ce n'est pas forcément ma tasse de thé, j'étais contente que celui-ci apporte une touche d'originalité.

    On reste également dans ce jeu entre réalité et fiction. Plusieurs personnages se confondent, l'auteur elle-même finit par se fondre dans ses personnages. Le texte est extrêmement bien amené et bien déroulé. L'auteur amène les éléments progressivement et au moment où l'on croit avoir tout saisi, le château de cartes s'écroule.

    Le roman a pour toile de fond la condition féminine. Elle remet en cause le droit d'être désirable après cinquante ans. Parce qu'on a passé l'âge, doit-on cesser de plaire ? Est-on obligée d'être asservie par notre apparence ? Le personnage de Claire illustre parfaitement cette pression sociale. L'auteur joue également avec les relations virtuelles et ce qui en résulte sur notre vie réelle. J'ai un peu moins accroché sur cet aspect sachant que, malgré mon attache à des réseaux sociaux, je vis profondément dans le réel.

    A chaud, j'ai adoré ce récit qui a cependant été terni par les deux dernières parties romans, qui pour moi rajoutaient de la lourdeur et ce "trop" qui gâche un texte à point. Avec le recul, en écrivant cette critique, je comprends mieux l'intérêt de cet ajout et j'en apprécie d'autant plus le roman. J'en aurais presque envie de le relire !

    B.


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  • 160 pages

    Résumé :
    « La croyance de Hans Reiter fut dès lors celle de tous les hommes de toute éternité et qu’ils ont désiré censurer, à savoir que la guerre – dans son cas la Seconde Guerre mondiale – était née non pas d’un quiproquo diplomatique, du caractère belliqueux d’une nation, d’un accident climatologique ou de tout autre phénomène naturel, mais d’une blague. Il en avait été le témoin. La guerre est une farce qui tourne mal. »


    Critique :
    Je viens tout juste d'en terminer la lecture. Je suis partagée. D'un côté, le point de vue de l'auteur sur la guerre est intéressant, d'un autre, l'histoire qu'il a construite autour de ça est assez maigre.

    Il n'y a pas réellement d'intrigue. Le récit est entrecoupé d'anecdotes sur des guerres, de tous les temps et tous les lieux. La plupart de ces anecdotes sont tragicomique ce qui colle à l'idée qu'a voulu développer l'auteur : la guerre a démarré sur une blague. Au vu de toutes les citations qu'il nous donne, il argumente bien sa vision. J'ai vraiment apprécié cet aspect du récit.

    Il manque clairement cependant d'une histoire à laquelle se raccrocher. C'est compliqué à lire. On ne sait pas où veut en venir l'auteur avec ses personnages et son intrigue. Il nous livre quelques éléments par-ci par-là mais nous laisse la plupart du temps bouche ouverte en attente d'une avancée de son histoire. Pourquoi n'avoir pas écrit un essai dans ce cas-là ? On aurait su à quoi s'attendre dès le début et le livre aurait certainement touché un lectorat plus sensible au sujet.

    B.


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  • Delphine De Vigan, D'après une histoire vraie

    484 pages

    Résumé :
    "Ce livre est le récit de ma rencontre avec L.
    L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu'un écrivain ne devrait jamais croiser."


    Critique :
    Premier roman lu de la sélection du prix Roman des Étudiants de 2016 : je suis bluffée ! J'ai avalé ce livre en quelques heures tellement j'ai été captivé (encore une fois) par Delphine De Vigan.

    Rappelez-vous, en 2011 sortait son roman précédent Rien ne s'oppose à la nuit. L'auteur nous livrait un livre confidence où l'on découvrait son enfance, sa relation avec sa mère, ses peurs, etc. C'est un livre magnifique (que je vous recommande fortement) et qui permet de faire le lien avec son nouveau roman D'après une histoire vraie. Il est tout à fait possible de le lire indépendamment mais je suis persuadée que la lecture de ce dernier ne s'éclaire qu'à l'aube du premier.

    Je m'explique. L'auteur continue à nous parler d'elle et de quelle manière l'écriture très personnelle qu'elle a divulgué a impacté sa vie et son entourage. Lors des salons, des dédicaces, une question revient en boucle dans la bouche de ses lecteurs : quelle est la part de vérité dans votre récit ?

    C'est tout le sujet de ce roman. L'auteur joue fabuleusement bien avec la limite entre réalité et fiction. C'est compliqué de vous en dire plus sans vous dévoiler les rouages du livre. Je préfère donc m'arrêter là.

    Une question me reste en tête : la vérité donne-t-elle la valeur à son récit ?

    B.


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