• Paka & Cyprien Iov, Roger et ses humains

    Résumé :
    Hugo est un jeune homme de son temps, accro à Internet et aux jeux vidéo, entre deux petits boulots. Il voit sa vie soudainement bouleversée le jour où il trouve dans son salon un robot doté d'une intelligence artificielle. Baptisé Roger, celui-ci a pour principale caractéristique une incapacité totale à mentir, en plus d'une curiosité aiguisée pour le mode de vie si curieux des étranges créatures qui partagent désormais sa vie.


    Critique :
    Je ne suis pas spécialement attirée par les dernières nouveautés mais j'ai pensé que ça pouvait être une bonne idée cadeau (et forcément j'en ai profité pour le lire au passage).

    J'ai été assez déçu malheureusement. On lit une histoire complète, celle de Hugo et son petit robot, mais elle est découpée en "mini-blague" de trois cases. On peut presque lire dans le désordre. Cela casse le rythme et j'aurais largement préféré qu'il n'y ait pas de découpage.

    Les dessins sont agréables à regarder mais là encore j'en attendais plus. J'apprécie un peu plus de détails. Les couleurs sont vives et les dessins sobres. Les illustrations collent donc bien au thème : une histoire fantastique. De même je trouve que des lignes nettes sont adaptées à l'image que l'on se fait d'un robot.

    Au niveau de l'histoire, même chose, j'espérais autre chose. Je pense que c'est en grande partie dû au découpage dont j'ai parlé plus haut. Les personnages sont attachants. Les rôles sont inversés par rapport à la norme sociale : Hugo glande à la maison quand sa copine travaille et ramène de quoi manger. Là-dessus on rajoute Roger qui se pose tout un tas de questions sur les humains. Cela créé des situations plutôt comiques.

    Une bande dessinée se lit tellement vite ; je ne pourrais jamais avoir l'impression d'avoir perdu mon temps. J'ai apprécié ma lecture, mais après coup, j'aurais probablement choisi un autre cadeau.

    B.


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  • Dominique Muller, Le culte des dupes

    248 pages

    Résumé :
    Dominique Muller a créé un nouveau grand détective qui ne risque pas de passer inaperçu : le médecin Sauve-du-Mal, dont les enquêtes vont nous permettre de mieux connaître une époque fertile à plus d'un égard : la Régence. Époque qui prête à tous les dévergondages romanesques avec, au premier plan, le personnage du Régent lui-même, et le climat de cynisme et de libertinage qui l'entoure. Et encore les figures imposées de son temps : empoisonnements, agiotages, rumeurs d'inceste, débauche. Dorures et ordures, parfums et saletés, raffinement du discours, plaisirs des corps : suivons Sauve-du-Mal des alcôves de la Cour aux bordels des faubourgs. "Que la fête commence" !


    Critique :
    Ce roman fait partie d'une série qui suit les aventures d'un médecin sous une période de régence. Cependant il est tout à fait possible de lire les livres indépendamment, et c'est d'ailleurs ce que j'ai fait.

    J'aime les récits historiques et celui-ci n'a pas fait exception. La période historique est bien décrite tout en gardant une bonne dose de fiction, ce qui rend le tout beaucoup plus digeste. Les personnages sont attachants, l'écriture fluide.

    Le seul bémol pour ma part fut l'axe du récit très orienté sur les sectes, et comme le titre du roman l'indique, un culte complétement absurde. Est-ce que les gens de l'époque y croyaient vraiment ? Peut-être, ceci dit pas moi et malheureusement ça a un peu gâché ma lecture.

    Globalement, ce fut une bonne lecture qui m'a redonné envie de lire plus de romans historiques.

    B.


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  • Jérôme Ferrari, Le sermon sur la chute de Rome

    Résumé :
    Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l’impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en “meilleur des mondes possibles”. Mais c’est bientôt l’enfer en personne qui s’invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à d’irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l’âme humaine à se corrompre.

    Entrant, par-delà les siècles, en résonance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta, à Hippone, de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d’une écriture somptueuse d’exigence, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir s’effondrer les mondes qu’ils édifient et à accomplir, ici-bas, leur part d’échec en refondant sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies.


    Critique :
    Dans ce récit on suit de jeunes personnages qui reprennent un café pour redonner vie à un petit village corse. Ils abandonnent études et familles pour réaliser leur rêve et malheureusement tout ne va pas se passer comme prévu. 

    Personnellement, malgré de mauvaises critiques que j'ai pu entendre avant d'en commencer la lecture, j'ai beaucoup apprécié. J'ai aimé suivre ces personnages et voir leurs évolutions. D'où d'ailleurs, la métaphore avec le discours de Saint-Augustin sur le fait que « le monde est comme un homme : il naît, il grandit, il meurt ». Le roman chercher à mettre en évidence cette philosophie : « ce que l'homme fait, l'homme le détruit ». On suit donc Mathieu, Libero et Aurélie (principalement) dans leur apogée comme dans leur chute.

    L'écriture est captivante. J'ai été complétement plongé dans les belles phrases de Mr Ferrari. Une belle découverte en somme.

    B.


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  • Léo Grasset, Le coup de la girafe

     144 pages

    Résumé :
    Pourquoi les girafes ont-elles un si long cou et les zèbres des rayures ? Quel rapport entre une foule de supporters sportifs et un troupeau de gazelles ? Avez-vous déjà frémi d'épouvante à la mention du mot «ratel» ? Les animaux de la savane africaine ont encore beaucoup à nous apprendre. Ce livre vous expliquera le talent des termites bâtisseurs qui construisent des orgues pour respirer, le rôle du hasard dans la fuite de la gazelle, la dictature quotidienne que subissent les éléphants alors que les buffles vivent en démocratie, l'importance de la Voie lactée pour les bousiers, et le point commun entre les tétons humains et le pénis des hyènes.


    Critique :
    Un peu de nouveauté ! Je vous présente aujourd'hui un petit ouvrage sur la biologie. Est-il possible que vous ne connaissiez pas encore son auteur, jeune prodige qui réalise des vidéos de vulgarisation scientifique sur YouTube ? Il s'appelle Léo Grasset mais est plus connu sous le pseudonyme DirtyBiology. Je vous invite plus que fortement à consulter sa chaîne. Ses vidéos sont d'une qualité rare, autant sur le fond que la forme. Il amène toujours ses sujets avec beaucoup d'humour et de justesse.

    Son livre est dans le même ton : des découvertes, de l'humour et des illustrations magnifiques. L'auteur a réalisé un stage de 6 mois en Zimbabwe et il en retrace ici une partie de ses aventures et de ses recherches. Après cette lecture vous en saurez bien plus sur des animaux de la savane tels que les girafes, les zèbres, les éléphants, etc. Je tiens à préciser que les sujets abordés dans le livre ne l'ont pas été sur sa chaîne YouTube. Ce petit bouquin est un complément à tout ce qu'il a déjà pu nous apprendre.

    J'adhère totalement à son univers et, comme j'adore apprendre de nouvelles choses, ce type de lecture m'est complètement adapté. Je n'achète jamais de livre mais j'ai voulu faire une exception pour cet auteur, non seulement parce que c'est assez rare que je veuille absolument lire un livre, mais surtout pour soutenir un petit voyageur scientifique plein de talent !

    B.


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  • Herman Melville, Moby Dick

    Résumé :
    Avec Moby Dick, Melville a donné naissance à un livre-culte et inscrit dans la mémoire des hommes un nouveau mythe : celui de la baleine blanche. Fort de son expérience de marin, qui a nourri ses romans précédents et lui a assuré le succès, l'écrivain américain, alors en pleine maturité, raconte la folle quête du capitaine Achab et sa dernière rencontre avec le grand cachalot. Véritable encyclopédie de la mer, nouvelle Bible aux accents prophétiques, parabole chargée de thèmes universels, Moby Dick n'en reste pas moins construit avec une savante maîtrise, maintenant un suspense lent, qui s'accélère peu à peu jusqu'à l'apocalypse finale...


    Critique :
    Je ne sais pas à quoi je m'attendais en commençant ce roman mais certainement pas à ça. Comme tout le monde je connaissais vaguement l'histoire de Moby Dick : une baleine blanche traquée par un capitaine et son navire. Je pensais que ce livre racontait son histoire et bien, oui mais... non. Je m'explique.

    Préparez-vous psychologiquement à ingurgiter 700 pages. 700 pages dont seulement un tiers parlent du récit en lui-même. Le reste ? L'auteur part dans de grandes études sur les cétacés, l'économie, la religion, l'environnement, la folie, la passion, etc. Autant de sujets variés qui rendent ce roman absolument passionnant et interminable à la fois.

    Ceci expliquant cela, j'ai bien mis quatre mois à venir à bout de ce mastodonte de la littérature. Cette lecture fut difficile et extrêmement enrichissante. Le texte comporte de nombreuses paraboles, l'Homme qui cherche à contrôler la nature notamment. Un roman comme je les aime donc, dont la lecture nous grandit, mais qui présente tellement de digressions qu'on en perd le fil.

    J'ai été également assez dérangée par cette histoire. Tout au long du livre des baleines se font massacrer sans que personne ne cherche à remettre en cause les méthodes et pratiques. Je suis révoltée par ce roman. Comment ont-ils pu laisser faire ça ? Pire même, comment ont-ils pris du plaisir à chasser des baleines ?

    B.


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