• Moyoco Anno, Chocola & Vanilla

    192 pages

    Résumé :
    Vanilla et Chocola sont deux sorcières, les prétendantes au poste de reine du Royaume Magique. Pour accéder au trône, elles doivent faire un séjour chez les humains afin de s'emparer du coeur d'un maximum de garcons. Curieusement, c'est la plus timide Vanilla, qui semble le mieux s'en sortir, tandis que sa rivale, Chocola, tombe sous le charme du beau Pierre...


    Critique :
    Je suis fière de moi ! Depuis le temps que je le dis, je me suis enfin lancée : j'ai lu un manga !
    Je cherche depuis un moment un manga qui pourrait me plaire mais il y en a tellement que j'ai du mal à m'y retrouver. J'ai également demandé l'avis à des fans du genre et il n'y a qu'une seule personne qui ai réussi à me donner envie d'en lire un tellement elle en raffole.
    C'est le seul premier tome qu'il y avait à la bibliothèque donc, fatalement, j'ai pris celui-là. Je vais essayer de me faire un avis objectif sur cette série et non pas de grand préjugé envers ces petits livres japonais...
    Les personnages, les dessins, l'écriture, les dialogues, l'histoire, bref je pourrais continuer longtemps comme ça, tout est enfantin ! Je ne sais pas à quel public s'adresse ce manga mais certainement pas à moi ! Honnêtement, peut importe l'âge, cette histoire est complétement idiote ! J'ai beau chercher je ne vois aucun intérêt à la lire.
    Je n'apprécie pas vraiment (pour ne pas dire je ne supporte pas) les graphismes japonais. Il n'y a aucune personnalité dans les dessins : les auteurs dessinent tous les mêmes traits, la même lueur dans le regard, les mêmes cheveux, etc. Autant je prends du temps à apprécier certaines bandes dessinées en regardant les moindres détails, autant ici je fais défiler les pages. J'ai mis quoi, deux heures à tout casser, à finir ce manga. Je reconnais que ce pauvre manga ni est pour rien mais on ne peut pas dire qu'il fasse preuve d'originalité non plus.
    Je vais m'attarder encore sur une petite chose : Chocola et Vanilla. Je me répète mais... aucune personnalité ! La rebelle et la timide, avec un niveau de recherche et de profondeur zéro. Je ne parle même pas de leur relation : ennemie, amie ? Comme ça arrange l'auteur en fait : réalisme encore zéro.
    J'arrête là le massacre. Ce n'est définitivement pas ce manga qui me donnera envie d'en lire d'autre. Je n'aime pas trop commencer une série et ne pas la finir, donc si je tombe sur le tome deux, je le lirai certainement.
    Un manga qui me tente beaucoup c'est Death Note. Si j'ai l'occasion d'avoir les tomes sous la main, j'espère que se sera pour écrire un avis un peu meilleur !

    B.


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  • Emile Zola, La Conquête de Plassans

    481 pages

    Résumé :
    «Il détachait son cheval, dont il avait noué les guides à une persienne, lorsque l'abbé Faujas, qui rentrait, passa au milieu du groupe, avec un léger salut. On eût dit une ombre noire filant sans bruit. Félicité se tourna lentement, le poursuivit du regard jusque dans l'escalier, n'ayant pas eu le temps de le dévisager. Macquart, muet de surprise, hochait la tête, murmurant :
    - Comment, mon garçon, tu loges des curés chez toi, maintenant ? Et il a un oeil singulier, cet homme. Prends garde : les soutanes, ça porte malheur ! »

    La conquête de Plassans qui donne son titre au quatrième roman des Rougon-Macquart est l'ambition que précisément s'est fixée Faujas, prêtre bonapartiste ambitieux et sans scrupules, de s'assujettir la ville légitimiste, première étape de l'ascension à laquelle il aspire. Par son pouvoir croissant sur les esprits et sur les âmes, il met en oeuvre une stratégie satanique couronnée de succès - avant la catastrophe.


    Critique :
    Je suis conquise ! Zola a vraiment une plume merveilleuse ! C'est certainement le Rougon-Macquart que j'ai lu le plus rapidement pour l'instant et celui qui m'a le plus tenu en haleine. Ce n'est pas tellement l'histoire qui est prenante car elle est assez prévisible, mais les personnages qui sont intrigants ! Ce prêtre Faujas est difficile à percer à jour. On ne peut pas savoir ce qu'il pense, ce qu'il compte faire. Quant à la famille Mouret, on se demande de quelle façon elle va être abusée et si elle va finir par s'en rendre compte. Bref Zola met en scène des protagonistes d'une réalité déconcertante qui pourraient être nos propres voisins. On prend plaisir à les suivre, et à suivre leur ascension dans Plassans puis leur chute fulgurante.
    L'histoire reste quand même bien sympathique et la fin m'a plutôt surprise, je ne m'y attendais pas.
    Zola a délaissé les longues descriptions dans ce roman au profit des dialogues. Son écriture garde tout son charme, mais on est plus vite plongé dans le petit village de Plassans. C'est une lecture très agréable.
    Je n'ai rien de négatif à dire sur ce roman, tout est simplement parfait !
    L'édition Pocket Classiques est géniale. Les clés de l'oeuvre permettent de mieux cerner le livre, et les personnages. Relire la biographie de l'auteur ça ne fait jamais de mal et les extraits de romans qui abordent les mêmes thèmes donnent plein d'idées de lecture ! Je vous conseille donc cette édition.


    La phrase de la fin :
    "Puis, elle joignit les mains avec une épouvante indicible, elle expira, en apercevant, dans la clarté rouge, la soutane de Serge."

    B.


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  • Christophe Chabouté, Purgatoire

     

    Résumé :
    La vie s'annonce bien pour Benjamin Tartouche. Il vient enfin d'être déclaré en free-lance et va pouvoir travailler tranquillement en indépendant grâce au matériel informatique qu'il vient à peine de s'acheter. En plus de ça, il a hérité d'une maison d'une vieille tante qu'il ne connaissait pas et qui vient de mourir. Il s'est juste collé un crédit pour payer les frais de succession et son équipement informatique. Mais en pleine nuit, Benjamin est réveillé par les pompiers qui le sortent de chez lui avec violence. Sa maison brûle. Et ce n'est que le début de ses malheurs...


    Critique :
    Original ! Une bande dessinée qui sort de l'ordinaire, du moins de mes lectures habituelles. C'était pourtant assez mal parti.  Je regarde l'extérieur : aucune description sur les livres, impossible donc d'avoir une vague idée du sujet, des couvertures très sombres ce qui promet une ambiance triste. J'ouvre pour voir si les planches valent le coup d'oeil : effectivement, un joli coup de pinceau, mais mon impression de départ est confirmée, c'est une histoire à vous donner le cafard. Tant pis rien d'autre ne m'attire et les trois tomes sont disponibles, je prends.
    J'ai bien fait ! Comme quoi agir sur un coup de tête à parfois du bon !
    Dans le premier tome, Benjamin voit sa vie s'écrouler complétement. C'est très réaliste et on se surprend à se demander : est-ce que ça pourrait nous arriver ? C'est peu probable (la situation est poussée à l'extrême) mais on est vraiment pris de pitié pour ce pauvre homme. La fin est tellement surprenante et inatendue qu'on ne peut s'empêcher de démarrer le second tome tout de suite. Les dessins changent beaucoup. Ils deviennent encore plus sombre et le noir prédomine. Ca a l'avantage de mettre dans l'ambiance. La suite est plus prévisible mais toujours aussi sympathique à lire ! La transition avec le tome trois est moins marquée.
    Le seul petit point négatif est le pessismisme profond qui sort de ces livres. Les coups de crayon sont tirés vers le bas et les sourires aussi. On ne s'attend pas à voir Benjamin heureux mais la foule derrière lui, pourquoi elle fait une tête d'enterrement ? Un peu déprimant tout ça.
    Sinon cette bande dessinée vaut le coup ! Je vous la recommande !

    B.


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  • Hélène Berr, Journal

    300 pages

    Résumé :
    D'avril 1942 à février 1944, cette jeune fille française a tenu son journal au jour le jour. Un texte d'une qualité littéraire exceptionnelle, où se mêlent l'expérience quotidienne de l'insoutenable et le monde rêvé des lettres, où alternent à chaque instant l'espoir et le désespoir.
    Ses derniers mots, le 15 février 1944, «Horror ! Horror ! Horror !», sont un pressentiment de l'inéluctable. Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz avec son père et sa mère. Elle survit presque jusqu'au bout à l'épreuve, succombant à l'épuisement à Bergen-Belsen en avril 1945, quelques semaines avant la libération du camp.

    «J'ai porté la tête haute, et j'ai si bien regardé les gens en face qu'ils détournaient les yeux. Mais c'est dur. D'ailleurs, la majorité des gens ne regardent pas. Deux gosses dans la rue nous ont montrées du doigt en disant : «Hein ? T'as vu ? Juif.» Mais le reste s'est passé normalement. Je suis repartie pour la Sorbonne ; dans le métro, encore une femme du peuple m'a souri. Cela a fait jaillir les larmes à mes yeux, je ne sais pourquoi.»


    Critique :
    Je dois remercier Les-memoires-de-madame pour m'avoir rappelé qu'il existe d'autres journaux intimes datant de la seconde Guerre Mondiale que celui d'Anne Frank et qu'ils méritent également d'être lus. On y pense pas assez souvent.
    J'ai d'ailleurs peut-être même préféré le récit d'Hélène. On se sent moins comme un intrus, mais comme un confident. Une sensation un peu difficile a expliquée. Je pense que cela a aussi été dû au fait qu'Hélène est plus âgée et plus mature. Elle a des projets plein la tête ! Dire qu'elle n'aura jamais pu les réaliser... C'est quelqu'un que j'aurais admiré si je l'avais connu. Elle est intelligente, belle (d'après les photos et ce qu'on dit d'elle). Elle a une nature généreuse. Elle refuse de partir, d'être une lâche, même si son comportement reste difficile à comprendre. Quand on a la possibilité de rester en vie, qui ne choisirait pas la fuite à la mort ? C'est courageux mais lorsque j'ai refermé son journal je me suis dis que c'était au final totalement inutile... Elle aide les juifs à sa façon, en s'occupant des orphelins et des affaires des gens parti en camps. Elle travaille à la bibliothèque, joue du violon, écoute de la musique. C'est une adolescence remplie de vie ! On suit également sa vie amoureuse. Une grosse partie du journal est concentré sur Jean Morawiecki et les sentiments qu'elle éprouve pour lui.
    Ce journal, elle l'écrit pour elle et ça se ressent. Elle écrit parfois une seule ligne pour décrire sa journée pour pouvoir se souvenir plus tard, mais le lecteur lui ne comprend pas toujours où elle veut en venir, ce qu'elle a voulu dire. Ce n'est pas facile de suivre le fil de ses pensées. De plus sa vie n'est pas non plus tout les jours palpitantes et souvent les pages défilent sans que rien ne se passe et l'ennui surgit... Il faut bien le reconnaître, ce livre traîne en longueur par moment, mais c'est tout à fait compréhensible et il faut essayer de dépasser ça ! Elle ne rédige pas ses réflexions tout le temps, ce qui est bien dommage car c'est ce qui nous permet de mieux la connaître.
    Je ne peux que vous conseiller à lire ce journal, pour qu'Hélène continue à vivre à travers lui, à travers nous.


    La phrase de la fin :
    "Horror ! "

    B.


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  • Frank Pé, Un faune sur l'épaule

    48 pages

    Résumé :
    Par une nuit paisible, Broussaille ressent le besoin de coucher sur le papier les moments un peu magiques d'harmonie, de plénitude, qu'il ressent au fond de lui. Pour tenter de les transmettre, même s'ils ne se partagent pas, dit-on. Pour revivre ces balades d'été, les menus plaisirs de l'existence, la lumière que lui ont apportés d'autres livres. Et pour parler de la nature, de la vie au rythme des fleurs, des animaux, et surtout des arbres, en prenant le temps de les écouter, de respirer… Puis, au fil des pages, vient l'indignation, face aux dégâts des hommes. Parce que l'homme est homocentrique. Mais surtout Broussaille évoque sa rencontre avec un être pas comme les autres, le faune, source de lumière au-delà des livres, qui lui a appris à regarder le monde autrement…


    Critique :
    J'avais une envie de changement, de lire autre chose que des bandes dessinées comiques, tout en restant dans un ton léger. Je me décide alors à lire un tome de la série Broussaille.
    C'est assez déstabilisant car il n'y a pas vraiment d'histoire. On suit juste les pensées du personnage Broussaille sur la vie et la nature. C'est très reposant et rafraichissant. Les dessins sont clairs, vivants, apaisants. Une bonne bouffée d'oxygène ! Cependant 48 pages qui tournent autour de la même idée, c'est un peu long... Malheureusement je me suis parfois ennuyée. J'ai trouvé aussi certains passages assez loufoques, qui sortent de nul part et qui n'apportent pas grand chose au récit. On perd un peu le fil, où veut en venir l'auteur ?
    L'idée générale est bonne : prendre le temps de vivre, de regarder la nature, d'apprécier tout simplement. Mais je trouve que le support est mal adapté.
    Enfin, je n'aime pas tellement son coup de crayon pour les personnages. Les paysages sont sublimes mais les personnages ne suivent pas.
    Dommage donc pour cet album qui n'aura au final pas réussi à m'emballer plus que ça ! Vous pouvez toujours aller faire un petit tour sur le site de Frank Pé qui vaut le coup d'oeil.

    Frank Pé, Un faune sur l'épaule

    B.


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