• Louis Breton, Le fildefériste bancaire

    336 pages

    Résumé :
    Fuyant dans les Caraïbes, un informaticien emporte le butin de plusieurs cambriolages de banques luxembourgeoises. Le trésor de ces vols, commis le même jour, l’embarque dans un voyage de plus vingt ans à travers l’Europe et les Antilles. Il attire la convoitise de chasseurs de primes et autres détectives qui courent le monde à sa recherche. D’autres, responsables financiers, se cacheront et maquilleront les défaillances de leur gestion.
    Cette chronique permet aux lecteurs de découvrir une version différente du monde de la finance et du cadre de travail de services techniques associés à cette industrie. C’est la vision d’un technicien fatigué d’un système de gestion d’entreprise et, par opportunité, il profite d’une occasion pour soulager quelques riches et puissants de leur fortune souvent mal acquise… Sous la forme d’une œuvre originale et parfois technique, l’histoire nous décrit un monde de la finance qui n’a qu’un but : l’argent tout de suite, sans éthique ni état d’âme !


    Critique :
    Je remercie une nouvelle fois Les agents littéraires, mais également Les Editions Persée pour ce premier partenariat avec eux !

    Malheureusement, autant le dire tout de suite, je n'ai pas du tout accroché avec ce livre. Ca fait une éternité qu'il est sur ma table de chevet et j'en aurais abandonné la lecture (chose qui ne m'arrive jamais) si ça n'avait pas été un partenariat.

    Je pensais pourtant sincèrement que ce livre allait me plaire ! Le sujet m'a tout de suite emballé parce que je le connais un peu et je trouvais que c'était une bonne idée d'approfondir mes connaissances tout en passant un bon moment de lecture. Aïe...

    Le résumé aurait dû préciser qu'il fallait être expert en informatique, notamment en système SWIFT, pour suivre un minimum le fil. Et même dans ce cas-là quel intérêt de lire un manuel ? Je me suis plusieurs fois demandé si l'auteur cherchait à faire un dictionnaire ou à écrire un récit de fiction. En effet à la fin de chaque chapitre on trouve des définitions de mots ou de concepts qui viennent simplement de sites internet référencés à la fin du livre. C'est barbant et inutile. Il aurait au moins fallu les mettre au début, avant qu'on lise un chapitre dont on n'a rien compris. Mais en fait le mieux aurait été de créer un personnage stupide (à l'image de nous, pauvres lecteurs) qui aurait posé toutes les questions et ces définitions imbuvables seraient passées comme des lettres à la poste ! D'ailleurs pas besoin non plus de mettre l'explication d'un planteur...

    Je viens de dire que nous sommes relativement bêtes, nous les lecteurs, mais sincèrement recopier des passages mots pour mots dans un même roman, vous croyez que ça ne se remarque pas ? Il aurait au moins fallu changer les détails pour que le passage du paragraphe 4 colle avec le paragraphe 5... Dans le même ton : il y a énormément d'erreurs de ponctuation et autres coquilles. Quand on doit se concentrer pour suivre des explications pendant 336 pages, on n'a plus envie de chercher à savoir si la phrase est une question ou une affirmation parce qu'on rencontre des points d'interrogation partout.

    Quant aux personnages, il est difficile de s'y attacher. Ils n'ont pas vraiment de personnalité et ils se ressemblent tous, à tel point qu'on les confond. Je me demande encore pourquoi toutes les femmes de ce roman sont lesbiennes et aiment se donner en spectacle... Je dis bien toutes ! Même des soeurs ? Il y a un moment ça devient malsain. Les conversations sont plates et on a plus l'impression de suivre des interrogatoires qu'un dialogue. Ca m'a paru manquer cruellement d'originalité et d'imagination...

    Le seul bon point de ce livre reste son histoire. Je la trouve très mal exploitée mais l'idée de base me plait. Le passage de la construction de Joyeux Tiburon est le seul que j'ai vraiment apprécié parce que le récit s'enchaîne de façon claire avec un petit suspens.

    Une mauvaise critique c'est une critique qui amène la discussion. Cher auteur, soyez rassuré, le débat est lancé !

    B.


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  • Thierry Laval, Zoé et les doudous

    16 pages

    Dans le grand coffre à jouets, Zoé farfouille. Elle cherche le doudou qui deviendra son doudou préféré. L’un après l’autre, elle sort tous ses doudous mais chacun est expédié dans un coin de la chambre. La girafe Millimètre, elle est vraiment trop grande, le poussin Maurice beaucoup trop petit, Odile, le crocodile trop méchant avec ses grosses dents ! Mais voilà le coffre est vide … Zoé est triste… Alors ils sautent tous dans ses bras pour lui faire un gros câlin. Finalement, elle en a de la chance d’avoir autant d’amis.

    J'ai craqué pour les dessins et les couleurs de ce tout petit album ! C'est vraiment très agréable à regarder ! Un grand bravo à l'auteur pour son coup de crayon.
    En revanche l'histoire est un peu rapide, quelques pages de plus pour la détailler n'auraient pas été de trop. L'avantage c'est que c'est un album idéal quand un enfant veut une histoire mais qu'on n'a pas spécialement le temps.

    Approuvé par les enfants !

    B.


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  • Marie-France Pisier, Le bal du gouverneur

    216 pages

    Résumé :
    Au collège de Nouméa, Théa Forestier n'est pas une élève comme les autres. Elle a quinze ans à peine. Mais sous sa robe à smocks, son visage lisse et sa frange bien nette se cache un petit carnassier cruel. Son frère et elle s'aiment à la vie, à la mort. Avec Isabelle Demur, sa meilleure amie, elles veulent tout partager. Tout, tout de suite. Ivre de sensations nouvelles, elle joue la passion, la haine, la souffrance, la peur, le plaisir. Elle humilie son amoureux, terrorise Isabelle. Cachée derrière les bougainvillées, elle espionne sa mère qui, tous les matins, disparaît pour d'étranges promenades à cheval.
    Chronique tumultueuse du monde des colonies à l'heure où la IVe République agonise, le Bal du Gouverneur en restitue la violence, la sensualité et les sortilèges.
    Vous y apprendrez les mille et une manières d'utiliser une bicyclette, la valeur inestimable des cagous - ces oiseaux qui aboient -, comment les cornes de nacre repoussent les requins-marteaux, comment une adolescente peut, seule, neutraliser un phare, comment on tue des bagnards avant l'arrivée du ministre...et comment on peut - presque - mourir d'amour.


    Critique :
    Je voulais le lire depuis un bon moment à cause du lieu où se déroule le récit : La Nouvelle-Calédonie. De ce point de vue là, je n'ai pas été déçu. On voyage à l'autre bout du monde le temps d'une histoire et c'est bien agréable ! L'auteur décrit extrêmement bien les paysages mais également les populations et leurs us et coutumes. Elle a vécu là-bas et on peut ressentir cette expérience dans sa façon de raconter les choses.
    Cependant j'ai moins apprécié le caractère des personnages. Ils sont crédibles, ce n'est pas le problème, c'est juste qu'ils ont des comportements très agaçants, en particulier Théa et Isabelle. Elles ont un fond très méchant toute les deux (même si elles s'aiment quand même). Ca fait parti du roman de Pisier mais j'avoue que c'est ce qui m'a empêché d'avoir un coup de coeur pour ce bouquin ! De plus l'auteur a un style bien particulier mais auquel je n'ai pas spécialement adhéré...
    Ce livre est donc globalement une déception mais je le relirai peut-être un jour pour voir si mon opinion a changé.

    En relisant cet article je me rends compte que mon avis ne donne pas envie de découvrir ce livre alors qu'au contraire il mérite d'être lu. Il est original et des romans qui ont un décor comme celui-ci il n'y en a pas beaucoup !


    La phrase de la fin :
    "Elle trouve le moyen de se réveiller, quelques heures plus tard, au bruit des pages qui tournent."

    B.


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  • Angéline Verplancke, Rien n'est impossible

    145 pages

    Résumé :
    À l’âge des premiers flirts et des rébellions, Angéline se bat contre les maux physiques qui l’assaillent. À 17 ans, son intimité de jeune fille est partagée avec diverses maladies et son meilleur ami est probablement le monde hospitalier avec lequel elle partage des confidences sur les pathologies qui n’ont plus de secret pour elle.
    Témoignage poignant par le catalogue des symptômes infligés à l’auteur et l’engrenage des visites et des contrôles médicaux qu’ils lui imposent. On reste pantois mais aussi admiratif devant ce parcours du combattant qui semble ne jamais vouloir laisser de répit à une toute jeune femme. C’est sans compter sur sa rage de vaincre et l’espoir qui la porte.


    Critique :
    Je remercie encore une fois Les agents littéraires et les éditions Société des écrivains pour ce partenariat.

    Il va m'être difficile d'écrire un avis sur ce livre. En effet, c'est le témoignage de l'auteur sur son parcours de santé et, comme tout les témoignages, ça serait déplacé de ma part de juger.
    Angéline se livre entièrement à nous, elle nous donne tout les détails de sa santé et rien que ça c'est une marque du courage dont elle fait preuve.

    On n'est pas accablé après la lecture de son témoignage. On ne ressent pas non plus de la pitié. L'auteur se bat en permanence et c'est donc au contraire l'admiration et parfois aussi la compassion qui nous envahit. C'est un livre plein d'optimisme ! Je redoute souvent ce genre de lecture le soir après une journée bien remplie parce que je n'ai pas envie de me morfondre, mais l'auteur a vraiment su trouver le bon ton et les bons mots pour nous raconter son histoire.

    Et pourtant, celle-ci est loin d'être rose tout les jours ! Tout ses problèmes ne sont pas en soi extraordinaires, on connaît tous quelqu'un, si ce n'est nous-même, qui a eu ce genre de soucis. (Mise à part la fente palatine que je ne connaissais que très vaguement.) Sauf que Angéline les cumule, et ça ce n'est pas commun. Elle a vraiment dû penser que le sort s'acharnait sur elle ! Je comprends qu'elle est pu avoir des moments d'abattements. Ca m'a fait beaucoup réfléchir. On se plaint souvent des difficultés qu'on traverse et en lisant son témoignage, on se rend compte qu'il y a tellement de gens qui vivent bien pire... Ce livre va vous servir à relativiser !

    Angéline raconte son histoire en plusieurs chapitres, chacun sur une partie bien précise de sa vie. J'ai eu l'impression qu'elle a écrit comme cela lui venait, puis qu'elle a tout remit dans l'ordre par la suite. Elle se répète donc assez souvent, c'est un peu dommage.

    Il y a un autre point qui m'a aussi assez surprise, c'est le fait qu'elle ne parle presque pas de sa famille. Il y a quelques allusions à sa mère et sa soeur, mais j'aurais pensé que dans une telle situation, elle est plus importante que tout. Je ne sais pas si c'est délibéré pour protéger sa famille ou si elle ne s'est réellement pas senti soutenu par celle-ci...

    C'est une belle leçon de vie que nous donne Angéline. Son livre peut toucher tout le monde parce que d'une façon ou d'une autre on peut s'y retrouver. Il peut vous apporter un peu de lumière et de réconfort !

    Ce n'est qu'en rédigeant cet article que je m'en suis rendue compte, et cela m'a sauté aux yeux, l'auteur porte un nom d'ange !


    La phrase de la fin :
    "Rien n'est impossible ! "

    B.


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  • Olivier & Patrick Poivre d'Arvor,

    276 pages

    Résumé :
    Francis Drake, Monbars l'Exterminateur, Jean-François Nau, Henry Morgan, Barbe Noire, John Rackam le Rouge, Ann Bonny, Mary Read... Leurs noms font frémir et rêver. Mandatés parfois officiellement mais surtout pirates dans l'âme, ils sont flibustiers, boucaniers, membres de cette communauté marginale et bigarrée des frères de la côte ", chasseurs de trésors avant tout. Unis par le désir de supplanter les Espagnols et les Portugais qui se sont partagé les richesses du Nouveau Monde, ces hommes - Français, Anglais ou Hollandais - exaltés par les promesses de butins, épris d'aventure et de liberté, font régner la terreur sur les rivages lointains des Indes occidentales et orientales. Cruels et souvent sans pitié, ils pillent, attaquent et massacrent pour assouvir leur cupidité. Les côtes et les îles sont les repères de ces brigands des mers. Des lieux emplis de secrets, de trésors cachés, de coffres lourds de bijoux, de pierres précieuses, de grottes regorgeant des cargaisons arrachées aux navires ennemis. Entre espoir et utopie, leur quête de l'or ne cesse jamais de nous fasciner. Avec la verve romanesque qui les caractérise, les auteurs nous entraînent dans l'univers inquiétant de ces pirates de légende.


    Critique :
    Comme hier, c'est une chronique plutôt mauvaise qui s'annonce...
    J'ai failli renoncer plus d'une fois à finir ce livre. Je me suis vraiment forcée à le lire. Je trouvais pourtant le sujet intéressant : les pirates, cela inspire à l'aventure !
    Le livre est découpé en 22 chapitres, chacun concentré sur un pirate. C'est très dur de commencer ce roman. Les auteurs nomment des dizaines de nom sans explication, comme si c'était évident qu'on savait déjà tout des célèbres flibustiers ! Quel est l'intérêt de le lire alors ?
    Les chapitres ne se suivent pas : le roman n'a aucun fil conducteur. On apprend finalement pas grand chose avec ce bouquin. On croule tellement sous les noms des personnes, des lieux, des bateaux qu'on ne retient presque rien. On passe à différentes périodes selon les chapitres, et à chaque fois les guerres et les alliances ont changé. C'est impossible de s'y retrouver.
    Les auteurs ont dû faire énormément de recherches et je conçois que tout soit bien clair pour eux, mais le roman n'est pas du tout écrit pour être lu ! Il n'y a que quelques chapitres à la fin, que j'ai réussi à apprécier, ceux sur Oexmelin, Avery ou encore Daniel Defoe. L'écriture n'est pas désagréable, c'est juste la façon de raconter ces aventures qui est très mal choisie.
    Si vous n'êtes pas un grand connaisseur du sujet, passez votre chemin, ce livre ne vous apportera rien.


    La phrase de la fin :
    "Chercheurs de trésors, à vous de jouer désormais ! "

    B.


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