• 320 pages

    Résumé :
    Un serial killer rôde dans les rues de Paris. Plusieurs filles sont retrouvées assassinées de manière atroce dans leur appartement. Leur seul point commun ? Elles fréquentaient toutes le milieu de la nuit et les clubs à la mode. John-Fitzgerald, surnommé Fitz par ses amis, est un parasite par excellence. Dragueur paresseux et noctambule, il partage sa vie entre les soirées parisiennes, son amour des jeux en réseau et la vente de coke à la petite semaine. Ce héros improbable va se retrouver au coeur d'une enquête de plus en plus dangereuse, avec l'aide de ses conquêtes d'un soir et de ses amis toxicomanes. Grande gueule maladroite, incompétent notoire, séducteur au grand coeur, il semble bien mal armé pour affronter les bas-fonds parisiens. Mais tant qu'il y aura de l'alcool, la fête sera plus folle.


    Critique :
    Quel titre attractif ! Il m'a plu instantanément et m'a décidé à lire son contenu.

    Et bien ce fut un coup de coeur ! L'auteur a une plume affûtée et humoristique, j'adore !
    Le personnage de Fitz est tellement attachant, on le suit volontiers dans ses péripéties. C'est un bad boy au grand coeur, drôle, maladroit mais téméraire. J'ai tout autant aimé les autres personnages.
    L'histoire, elle, est bien fichue. Contrairement à certains récits policiers, le roman d'Olivier Gay reste proche de nous. Ce n'est pas difficile de s'imaginer l'action se dérouler non loin de chez nous (si t'en est qu'on habite près d'une ville...).
    La fin n'est pas imprévisible, cependant, le suspens est entier jusqu'au bout car l'auteur joue tellement avec ses personnages qu'on est incapable de savoir ce qu'il peut leur arriver !

    Très très bon roman policier que je vous recommande !

    B.


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  • 240 pages

    Résumé :
    Ce livre rassemble une partie des milliers d'anecdotes que j'ai vécues durant plus de vingt ans comme sapeur-pompier volontaire. Ces tranches de vie, toutes rigoureusement authentiques, sont en fait le miroir de notre société. On y rit, on y pleure, on y côtoie le pire comme le meilleur... Le meilleur se déguste, se savoure. Quant au pire, celui auquel nous, pompiers, sommes malheureusement souvent confrontés, il peut être tellement insupportable que seul l'humour nous permet d'y survivre psychologiquement. Ce livre a été écrit en hommage aux 250 000 sapeurs-pompiers de France (dont 80% de volontaires) qui veillent sur notre sécurité 24 heures sur 24, 365 jours par an. Puissent ces historiettes contribuer un peu à une meilleure reconnaissance par notre société de nos soldats du feu.


    Critique :
    Découvrir le quotidien d'un pompier m'a intrigué à la vue du titre de ce livre. C'est un métier qui m'impressionne tant par le courage que le don de soi qu'il demande. J'espèrais en savoir en peu plus en lisant ces anectodes.

    Effectivement Patrice Romain nous livre tout les détails, les drôles comme les moins drôles. Il nous raconte l'ambiance au sein d'une caserne, les mauvaises blagues qui coûtent parfois chères, les réussites, les échecs...

    J'ai trouvé ça trop pesant à lire par moment. Je n'avais même plus envie de continuer. Soit les histoires sont trop lourdes à porter, soit il faut faire parti du cercle privé des pompiers pour adhérer à l'humour... C'est aussi le format qui a joué sur cette impression. Je ne pense pas que j'aurais perçu ces histoires de la même façon si elles avaient été écrites dans un roman autobiographique.
    240 pages d'anectodes de quelques lignes c'est bien trop long. J'avais la sensation de prendre ma dose de douleur à chaque fois que j'ouvrais le bouquin !

    (Je précise que le ton n'est pas dramatique ! Au contraire l'auteur reste positif et enjoué tout du long. Mon avis reflète le sentiment qu'il me reste quelques semaines après avoir fermé la dernière page.)

    Cependant je ne regrette pas de l'avoir terminé. J'ai certainement une approche plus complète du métier de pompier mais je lirai une autobiographie si j'en ai un jour l'occasion.

    B.


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  • Eric-Emmanuel Schmitt, Les deux messieurs de Bruxelles # Odette tout le monde et autres nouvelles

    220 pages                                                 212 pages


    Les deux messieurs de Bruxelles
    Un recueil de cinq nouvelles sur le mystère des sentiments inavoués. Souvent, l’architecture d’une vie est composée de passions invisibles, qui ne se diront jamais, que personne ne devinera, inaccessibles parfois même à celui qui les éprouve. Et pourtant, quoiqu’obscurs, ces sentiments sont réels ; mieux, ils construisent la réalité d'un destin.
    Avec délicatesse, Eric-Emmanuel Schmitt dévoile les secrets de plusieurs âmes. Une femme entretenue et gâtée par deux hommes qu’elle ne connaît pas. Un héros qui se tue à la mort de son chien. Une mère généreuse qui se met à haïr un enfant. Un couple dont le bonheur repose sur un meurtre. Un mari qui rappelle constamment sa nouvelle femme au respect de l’époux précédent.

    Quelle surprise : j'ai dévoré ces petites nouvelles ! Surtout par rapport à ma dernière critique (cf. Théâtre) j'ai enfin vu un renouvellement chez Schmitt. On retrouve bien évidemment la patte de l'auteur, cette touche qui en fait un de mes auteurs fétiches !
    Bref je ne vais pas m'étendre sur quinze pages : à lire !

     

    Odette tout le monde et autres nouvelles
    La vie a tout offert à l'écrivain Balthazar Balsan et rien à Odette Toulemonde. Pourtant, c'est elle qui est heureuse. Lui pas. Leur rencontre fortuite va bouleverser leur existence. Huit récits, huit femmes, huit histoires d'amour. De la petite vendeuse à la milliardaire implacable, de la trentenaire désabusée à une mystérieuse princesse aux pieds nus en passant par des maris ambigus, des amants lâches et des mères en mal de filles, c'est une galerie de personnages inoubliables qu'Eric- Emmanuel Schmitt poursuit avec tendresse dans leur quête du bonheur.

    Peut-être le recueil le plus connu de Schmitt depuis qu'une des nouvelles a été adapté à l'écran : Odette tout le monde. Je n'ai que des bons points à citer encore une fois : bien écrit, juste ce qu'il faut d'humour, rapide et facile à lire, personnages attachants...
    Ce recueil est centré sur les femmes. A chaque nouvelle on rencontre une nouvelle femme, unique et avec sa propre histoire d'amour.
    A lire également !

    B.


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  • Corinne Champougny, Là-bas

    164 pages

    Résumé :
    Corinne Champougny propose ici un roman d'aventures dépaysant en même temps qu'une critique à peine maquillée du mode de vie de la pseudo-journaliste parisienne évoluant dans le milieu de la mode. Sa plume légère mais sans concessions régale, et c'est sans avoir quitté les protagonistes d'une semelle qu'on tourne la dernière page, après un périple à travers un pays dévasté et sauvage. Être confrontée à un cadre de vie hostile permet à Chloé de s'enrichir humainement, et nous permet également de sortir un temps du monde stéréotypé dans lequel nous évoluons. Un grand bol d'air littéraire où l'ironie devient une philosophie.

    Extrait :
    "Un dressing est une affaire sérieuse. Plus sérieuse qu'on ne l'imagine. Et Chloé ne prend jamais rien à la légère. C'est pourquoi elle a longuement pensé, et préparé ses bagages. Et elle a eu raison. Il s'agit maintenant de trouver la tenue adéquate pour se rendre au plus proche commissariat. Elle tenterait bien ce pull vert en cachemire très sobre, british style, mais cela suppose un pantalon à pinces, et elle n'a que ce Prado en laine mélangée qui tire plutôt sur le beige. Peut-elle oser ce mélange de couleurs? Bien sûr, c'est ainsi que l'on crée les tendances, mais ici personne ne pourra la relayer."


    Critique :
    Je vais donner le ton tout de suite : une très belle découverte et cela grâce aux éditions Société des écrivains et à Janyce Wang. Une nouvelle fois, merci !

    Je suis rentrée dans le roman dès la première page. C'est surtout dû à Chloé que j'ai adoré du début à la fin. C'est un personnage complexe qu'on prend plaisir à découvrir au fur et à mesure et qui recèle de nombreuses facettes. Elle réussi à nous faire rire et quelques pages plus loin a nous émouvoir ! De plus elle forme un bon duo avec Pier, personnage beaucoup plus renfermé sur lui-même et au passé difficile. L'auteur installe une complicité un peu particulière entre eux.

    J'ai également beaucoup apprécié le décor du roman. Tout se passe dans un pays en guerre, rongé par la corruption. On ne sait pas grand chose finalement de l'histoire de ce pays. C'est cette ambiance qui m'a plu. L'auteur nous donne un cadre et c'est à nous d'imaginer le reste.

    Pays étrange, évènements étranges ! Parfois tirée par les cheveux, l'action se suit plutôt bien et on est vite captivé par l'histoire. Au moins ce n'est pas l'originalité qui manque.

    Au niveau de l'écriture en elle-même j'ai par moment eu un peu de mal avec le changement de point de vue entre les différents personnages toutes les deux-trois pages. Pour autant c'était intéressant d'avoir les différentes versions, notamment sur ce que chacun pense de l'autre.
    Le style lui est très sympatique : une écriture simple et fluide mais aussi recherchée avec quelques jeux de mots et effets de style.

    La fin ne change pas d'ambiance, ambiguë et qui nous laisse la possibilité d'imaginer ce qu'on veut. Elle était un peu trop rapide à mon goût et la conclusion avec le personnage de Zerfin ne m'a pas du tout satisfaite. Mis à part ça, rien à redire !

    Quoi vous ne l'avez pas encore lu !?

    B.


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  • Eric-Emmanuel Schmitt, Théâtre

    256 pages

    La Nuit de Valognes
    Par une nuit orageuse, quatre femmes se retrouvent dans le château de La duchesse de Vaubricourt. Don Juan, qui les a bafouées autrefois, sera jugé et devra réparer ses torts en épousant Angélique, filleule de la duchesse. À la surprise générale, le séducteur mythique  accepte ! Éric-Emmanuel Schmitt revisite le célèbre mythe de Don Juan. Reprenant d'anciens traits empruntés à d'autres auteurs, en particulier à Molière, il donne à voir un processus de réécriture et projette son héros dans une situation nouvelle qui renvoie à une quête de spiritualité moderne. Il sera intéressant d'étudier, dans cette pièce, l'argumentation à travers les scènes de procès ainsi que les moyens dramaturgiques que l'auteur utilise pour faire surgir de nouvelles significations.

    Le Visiteur
    Vienne 1938 : les nazis ont envahi l'Autriche et persécutent les juifs. Par optimisme, Sigmund Freud ne veut pas encore partir ; mais en ce soir d'avril, la Gestapo emmène Anna, sa fille, pour l'interroger. Freud, désespéré, reçoit alors une étrange visite. Un homme en frac, dandy léger, cynique, entre par la fenêtre et tient d'incroyables discours... Qui est-il ? Un fou ? Un magicien ? Un rêve de Freud ? Une projection de son inconscient ? Ou bien est-il vraiment celui qu'il prétend être : Dieu lui-même ?
    Comme Freud, chacun décidera, en cette nuit folle et grave, qui est le Visiteur...

    Le Bâillon
    Monologue de David, un jeune homosexuel qui, depuis l'au-delà, raconte le déroulement de sa vie jusqu'au moment où il mourut du SIDA.

    L'Ecole du diable
    Aux enfers, en cette fin de XXe siècle, le diable déprime. Il est lassé de faire le mal toujours de la même façon. Trois de ses lieutenants lui soumettent chacun une solution: trois adorables bébés à envoyer sur Terre, des démons nommés idéalisme, pragmatisme et psychologisme.
    Elle fut jouée pour une soirée spéciale de l'organisation non gouvernementale Amnesty International.


    Mon avis ne change pas de d'habitude : j'adore les livres d'Eric-Emmanuel Schmitt. Il pose à chaque fois de bonnes questions, celles qui font réfléchir. On sort enrichi de ses lectures. En plus on passe un moment agréable car il a une si jolie écriture, si fluide et douce ! J'ai toujours un sentiment d'apaisement que se soit avec ses romans, ses pièces ou ses nouvelles. Hé oui il y a des personnes comme ça qui réussissent tout ce qu'elles touchent !
    L'action est bien rythmée, les personnages humains et les décors vivants. Bref je ne taris pas d'éloge pour cet auteur !
    Le seul bémol qui apparait au fur et à mesure que je lis ses oeuvres c'est que les mêmes sujets reviennent tout le temps. Je suis de nouveau en train de lire un de ses romans et rebelote il nous parle de Dieu, de religion, de tolérance, d'amour différent... Je commence à avoir la sensation de tourner en rond !

    Pour parler plus précisément des pièces de ce recueil, mis à part L'école du diable qui ne m'a que moyennement inspiré, les autres m'ont sans surprise énormément plu. C'est très recherché.
    Je me dis qu'aller voir une de ces pièces au théâtre me plairait beaucoup ! Je vais garder un oeil ouvert pour voir s'ils n'en passeraient pas près de chez moi !

    B.


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