• Alice Sebold, La Nostalgie de l'ange

    352 pages

    Résumé :
    Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973.
    « Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr. Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie. Ce n'est pas Mr. Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien... C'est un voisin qui m'a tuée. »
    Susie est au Ciel, et pourtant son aventure ne fait que commencer...


    Critique :
    C'est un roman que je croisais sans arrêt sur les blogs et dont le titre m'a plu, alors quand je l'ai aperçu à la bibliothèque je me suis laissée tenter.
    L'idée est très originale ! La narratrice est Susie, une enfant assassinée qui raconte son histoire et celle de sa famille depuis le paradis. Elle utilise des mots qui saisissent et nous donnent de la compassion pour cette famille dévastée.
    L'auteur réussit à montrer la longue descente des proches de Susie avec leurs courages et leurs faiblesses puis le pénible retour au quotidien. On sent toujours la profonde cicatrice des personnages. L'auteur a crée des personnages vivants et crédibles dans leur chagrin. Ce qui est plus difficile à croire, c'est le paradis selon Susie. C'est un gros risque que d'en donner une description et des détails. Je doute que personne n'en ai la même perception. Personnellement j'ai trouvé les passages s'y rapportant un peu pénible à lire. En fait, le roman en lui-même est assez difficile à suivre. L'écriture est hachée et ce n'est pas évident de suivre le fil. J'ai dû reprendre plusieurs fois des passages pour être sûr d'avoir compris. Le roman n'est pas terre-à-terre d'ailleurs. Il se passe beaucoup de choses inexplicables et surnaturelles. C'est ce qui rend l'esprit de Susie si présent. J'aurais bien aimé en connaître davantage sur le tueur, tenter de comprendre sa psychologie. L'intrigue n'est pas centrée là-dessus.
    Bref, un bon roman avec des personnages plein d'émotion mais qui ne se lit pas d'une traite.


    La phrase de la fin :
    "Je vous souhaite à tous une longue vie de bonheur."

    B.


    1 commentaire
  • Philip Roth, Le sein

    121 pages

    Résumé :
    Ce roman est un apologue de l'aliénation. Un professeur de littérature comparée, spécialiste de Gogol et de Kafka, s'est métamorphosé en une sorte de " glande mammaire " comme on en voit parfois en rêve ou sur les peintures de Dali. De cette situation, Philip Roth tire des effets du plus haut comique et de la plus franche obscénité. Mais au-delà du scandale, de tous les rapprochements kafkaïens, le lecteur découvre à travers cette allégorie surréalisante un déchirant appel, une étrange méditation sur la vie et sur ce qui fait l'identité d'un homme.


    Critique :
    Le titre et la couverture m'ont tout de suite interpellé. Je me demandais de quoi pouvait bien parler ce petit roman.
    Et côté originalité, j'ai été servi ! Comment un homme peut-il se transformer en sein ? Quelle part de féminité possède un homme ? A quoi se résume l'identité masculine ? C'est autant de questions que je me suis posée en lisant ce court récit qui basculte entre folie et philosophie.  On peut croire que tout ça est très sérieux mais personnellement ce livre m'a beaucoup amusé ! Si on prend cette histoire avec du recul et humour, alors on peut être sûr de passer un bon moment.

    B.


    votre commentaire
  • Suzanne Collins, Hunger games


    Tome 1 :
    Peeta et Katniss sont tirés au sort pour participer aux Jeux de la Faim. La règle est simple : 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras ? Dans chaque district de Panem une société reconstruite sur les ruines des États-Unis deux adolescents sont choisis pour participer au Jeu de la Faim. La règle est simple : tuer ou se faire tuer. Celui qui remporte l épreuve, le dernier survivant, assure la prospérité à son district pendant un an. Katniss et Peeta sont les « élus » du district numéro douze. Les voilà catapultés dans un décor violent, semé de pièges, où la nourriture est rationnée et, en plus, ils doivent remporter les votes de ceux qui les observent derrière leur télé... Alors que les candidats tombent comme des mouches, que les alliances se font et se défont, Peeta déclare sa flamme pour Katniss à l antenne. La jeune fille avoue elle-aussi son amour. Calcul ? Idylle qui se conclura par la mort d un des amants ? Un suicide ? Tout est possible, et surtout tout est faussé au sein du Jeu de la Faim...

    Tome 2 : Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s'agit surtout d'une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d'une rébellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n'hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. A l'aube des Jeux de l'Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss...

    Tome 3 : Contre toute attente, Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu'elle lui a fait subir. Et le président Snow a été très clair: Katniss n'est pas la seule à risquer sa vie. Sa famille, ses amis et tous les anciens habitants du district Douze sont visés par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit redevenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quel que soit le prix à payer.


    C'est la saga du moment, alors forcément je suis la tendance. Et ça vaut le coup. Sans être un coup de coeur, j'ai bien apprécié cette trilogie pleine d'action et d'amour. Les deux ingrédients qui rendent une série inoubliable. Collins l'a bien compris et en use à merveille.
    Katniss est un personnage qui nous est tout de suite sympathique. Elle sauve sa soeur de l'arène et fait vivre sa famille à la place de son père, comment ne pas l'apprécier ? Elle a cependant un petit côté horripilant ! Cette impression m'est restée durant les trois tomes. Elle se veut forte mais elle est très très pessismiste. Elle passe également sa vie à l'hôpital, tout le temps dans un état de douleur où elle se renferme sur elle-même. C'est surtout ça qui m'a dérangé. Un personnage qui souffre c'est attachant, un personnage qui souffre trop ça devient pénible...
    Peeta, lui en revanche, il est toujours d'un calme absolu. Il a un amour fou pour cette ingrate de Katniss ! Le trio Katniss/Peeta/Gale est intéressant à suivre. C'est assez bien ficelé !
    Beaucoup d'action dans ces trois tomes ! On a pas le temps de s'ennuyer. On assiste à rebondissements sur rebondissements ! Je n'avais encore jamais rien lu de ressemblant.
    C'est une très bonne idée lecture, vous allez forcément apprécier, voire peut-être adorer !

    De toute façon, les résumés sont suffisament alléchants pour vous donner envie de lire ces livres, non ?

    Adaptation Cinématogrpahique :
    Je me rends compte que je n'ai pas dit un petit mot sur cette adaptation ! Elle reste assez bien le bouquin, et les quelques omissions ne sont pas gênantes. Je m'imaginais la plupart des personnages de façon très différente... Je voyais Gale noir, me demandez pas pourquoi j'en ai aucune idée, et Haymitch plus gros et moche ! Je préfère garder l'image que m'a donné mon imagination. Le film ne met pas du tout l'accent sur la relation Katniss/Peeta ! On ne voit pas le fait qu'elle est obligée de faire semblant de l'aimer pour le sauver. C'est bien dommage. On perd tout l'intérêt du livre et on tombe dans une mielleuse histoire d'amour... Il y a trop de choses qu'on ne peut pas comprendre rien qu'en voyant le film parce qu'il n'est pas explicite.
    Sinon l'action est là, les décors sont bien réalisés et les acteurs jouent bien ! Une bonne réussite ! C'est un film très plaisant à voir.

    B.



    1 commentaire
  • Vladimir Nabokov, Lolita

    551 pages

    Résumé :
    Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
    Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.


    Critique :
    En lisant Limonov de Carrère je me suis rendue compte que je n'avais jamais lu de littérature russe. Lolita se baladait dans le challenge des 100 livres préférés des blogueurs, je me devais de tenter cette oeuvre. Finalement j'aurais peut-être dû la laisser trainer encore quelques temps... C'est impossible d'aimer un roman pareil ! (Sincèrement le premier qui me dit qu'il a aimé, je le bannis de ce blog !) On peut apprécier la qualité d'écriture parce qu'à ce niveau là, Lolita est un pur chef d'oeuvre, mais l'histoire en elle-même est détestable. Ok ça sort de l'ordinaire, ça provoque, ça révolte donc, oui, au fond ça donne de l'émotion mais est-ce que c'est vraiment ce que je recherche en lisant un livre ? Je n'en suis pas sûr.
    Que dire sur le personnage de Humbert ? C'est un personnage complétement désemparé en réalité, totalement perdu. Il a beau lui faire du mal, il en est pas moins fou amoureux de Dolores Haze, qu'il va surnommé Lolita. Il va avoir énormément de chance, avec un drame qui va servir ses desseins. (Je ne vous en dis pas plus, comme d'habitude, pour ceux dont la curiosité sera attisée par ma critique acerbe !) D'ailleurs Lolita n'est pas un personnage qu'on a envie de plaindre non plus. Ses malheurs, elle les a bien chercher ! Elle n'est pas seulement désirable pour Humbert par son jeune âge : elle veut se rendre désirable et fait tout pour l'attirer à elle. Est-ce que c'est juste pour le plaisir de plaire ou par défi pour sa mère ? Il ne faut donc pas s'attendre à des personnages attachants, ou même simplement touchants. Ce sont de petits démons qui sont mis en scène dans ce roman.
    Un autre point qui m'a refroidit par rapport à ce livre, c'est le début de l'histoire. Pendant les cent premières pages, j'ai vraiment eu du mal à comprendre. Humbert délivre sa confession lorsqu'il est en prison, juste avant son procès. Il mèle cependant la première et la troisième personne en même temps pour parler de lui-même, ce qui est très déconcertant. J'ai dû reprendre ma lecture un nombre incalculable de fois pour savoir de qui on parlait. De plus il crée souvent des mots qui ont pour racine son nom, Humbert, ce qui donne des phrases farfelues qu'il faut relire trois fois avant d'en comprendre le sens. Son récit est décousu, passant de sa jeunesse à son crime actuel. Heureusement dès qu'il rencontre Lolita le récit prend une route bien tracée et les pages s'enchainent sans peine. Mais est-ce que ce n'est pas là le but recherché de l'auteur ?

    Je n'ai pas tellement aimé c'est vrai, mais ce livre aura au moins eu l'avantage de me faire découvrir Nabokov et sa magnifique écriture que j'espère revoir dans ses autres romans !


    La phrase de la fin :
    "Et c'est la seule immortalité que je puisse partager avec toi, oh, ma Lolita."

    B.



    1 commentaire
  • Beth Fantaskey, Comment se débarrasser d'un vampire amoureux

    411 pages

    Résumé :
    Jessica attendait beaucoup de son année de Terminale : indépendance, liberté, fêtes... Elle n'avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu !
    Adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, Jessica découvre avec stupeur qu'elle est fiancée à un prince vampire depuis sa plus tendre enfance, et qu'il a bien l'intention de réclamer sa promise.
    Séduisant, ténébreux, romantique, Lucius est persuadé que Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la jeune fille a d'autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu'il soit.


    Critique :
    La couverture m'a tout de suite sauté au yeux, puis le titre a fini de me convaincre qu'il fallait que je lise ce roman. On le voit souvent sur les blogs de lectures et pour l'instant je n'ai toujours pas trouvé d'avis négatif.
    La mode est aux vampires en ce moment. Difficile de chercher un roman jeunesse sans tomber sur un bouquin qui traite de ce sujet. Je dois cependant reconnaître que Fantaskey réussit à nous offrir quelque chose d'original. C'est surtout par l'humour qu'elle arrive à se différencier de la masse. Elle se moque justement de cette mode vampirique et tourne en ridicule certains caractères qui leur sont propres, comme le reflet dans un miroir ou la transformation en chauve-souris. Ca fait plaisir, pour une fois on tombe sur un bouquin qui ne se prend pas trop au sérieux et montre une histoire fraîche et amusante. Pour le reste en revanche, c'est du classique : une romance à l'eau de rose où quand le prétendant finit par se lasser de sa dulcinée, celle-ci se rend compte que c'était en fait l'amour de sa vie ! "Comment ai-je pu être aussi bête ?" Je me moque gentillement mais il faut bien avouer que cette histoire d'amour fonctionne et qu'en plus elle nous tient éveiller toute la nuit. C'est le genre de roman très prenant qui nous fait sursauter quand on vérifie l'heure. Du coup, en quelques jours à peine c'est lu. Vu le dénouement, on peut parier sur une suite, que je lirai avec plaisir cela va sans dire !
    On peut distinguer deux parties. La première est concentrée sur la jeune héroine Jessica, sa petite vie tranquille en Amérique et son rejet de Lucius. On suit son acceptation d'être non seulement une vampire mais en plus une princesse ! J'ai trouvé un peu cliché, encore une fois, ce côté pauvre orpheline abandonnée à la naissance qui est en fait une grande princesse mais heureusement Jessica ne s'apitoie pas sur son sort et n'a pas le comportement capricieux auquel on pourrait s'attendre. La deuxième partie se centre, elle, plus sur Lucius. Il découvre qu'il a été manipulé depuis le début. On en apprend un peu plus sur son passé douleureux. Puis survient la fin, grand moment d'angoisse pour savoir comment les choses vont s'arranger, qui passe le décor en Roumanie.
    Pour faire court, une belle histoire de romance mais qui ne s'alourdit pas trop car Fantaskey a eu l'intelligence de ne pas faire succomber tout de suite son héroine au beau vampire ténébreux, avec une petit touche d'humour.


    La phrase de la fin :
    "Je ne lui demandai jamais."

    B.



    2 commentaires